Comme tous les ans, le ministère de l’Intérieur a communiqué les chiffres de la délinquance à l’échelle communale qui portent sur l’année 2024.
En Côte-d’Or, Dijon connaît une hausse sur les cambriolages de logements, l’usage de stupéfiants, le trafic de stupéfiants, les vols sans violences contre des personnes, les destructions et dégradations volontaires.
La cité des Ducs est stable pour ce qui concerne les escroqueries, les violences sexuelles, les vols violents sans arme et vols avec arme. Enfin, la ville connaît une diminution dans le domaine des coups et blessures, des vols de véhicules et des vols dans les véhicules.
Revue de détail :
A Dijon, les vols sans violence contre des personnes sont les délits les plus courants. 2127 ont été recensés en 2024. Un chiffre en hausse continue depuis l’après Covid et supérieur à la moyenne nationale.
Actes de vandalisme
Au 2e rang des délits les plus courants figurent les destructions et dégradations volontaires. 1835 faits ont été enregistrés par les services de police en 2024, un chiffre en hausse depuis deux ans et au-dessus de la moyenne des villes françaises de même taille. Ce sont les actes de vandalisme les plus fréquents (voitures brûlées, mobilier urbain abîmé), témoins d’incivilités récurrentes.
Sur la troisième marche du podium : l’usage de stupéfiants. 1068 mis en cause ont été comptabilisés en 2024. Une forme de délinquance en forte hausse depuis 2022 (421 mis en cause). Le phénomène est plus marqué à Dijon que dans le reste de la Côte-d’Or, en lien avec des contrôles plus fréquents ou une consommation urbaine plus visible. A Dijon, l’usage de stupéfiants est également plus répandu que dans les villes françaises de la même strate.
Arnaques numériques
Suivent les escroqueries et fraudes aux moyens de paiement – nouvel indicateur du ministère de l’Intérieur. « En 2024, près de la moitié des victimes d’escroqueries et fraudes aux moyens de paiement réside dans des communes qui forment les grands centres urbains », indiquent les services statistiques.
Pour Dijon, en 2024, ce sont 1031 actes de ce type qui ont été recensés, bien au-dessus de la moyenne départementale mais légèrement en dessous des villes françaises de la même importance. La généralisation des arnaques numériques, notamment pendant la crise sanitaire, a fortement pesé sur cette catégorie.
Objets visibles laissés dans les voitures
980 victimes de coups et blessures volontaires ont été comptabilisées en 2024 à Dijon, une centaine de moins qu’en 2023. Ces violences, souvent intrafamiliales ou liées à des conflits en milieu urbain, traduisent une tension sociale importante. Dijon affiche près du double du taux départemental.
Toujours en 2024, ont été recensés 636 vols dans les véhicules ou vols à la roulotte (en baisse par rapport à 2023). Ces vols touchent tous types de quartiers, souvent liés à des objets visibles laissés à l’intérieur.
394 cambriolages de logements (en hausse continue depuis la fin du Covid). La baisse post-2020 pourrait s’expliquer par les confinements et la présence accrue des habitants chez eux, réduisant les opportunités.
Libération de la parole
343 victimes de violences sexuelles ont été comptabilisées en 2024 (en hausse quasi continue depuis 2016). La libération de la parole et une meilleure prise en compte des plaintes expliquent en partie cette évolution.
209 vols de véhicules ont été enregistrés en 2024 (en baisse continue depuis 2022).
176 personnes ont été mis en cause en 2024 dans des trafics de stupéfiants (en hausse par rapport à 2023). Malgré des opérations de police régulières, le trafic reste implanté dans plusieurs quartiers de Dijon ainsi qu’à Chenôve.
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