Un quinquagénaire a été condamné par le tribunal correctionnel de Nantes en son absence, ce lundi 3 février 2025, pour avoir menacé d’un couteau un agent de sécurité du Super U d’Ancenis (Loire-Atlantique) qui l’avait surpris le 29 mai 2024 en train de « vider les bouteilles de parfum du rayon beauté » du supermarché.
Un SDF condamné pour avoir menacé au couteau un vigile du Super U d’Ancenis
Le sans-abri, âgé de 50 ans, avait en effet « sorti un Opinel » de sa « sacoche en bandoulière » devant le vigile après que ce dernier lui a « demandé de sortir ».
« Il m’a menacé pour me faire peur, mais pas pour me blesser », avait précisé aux gendarmes l’agent de sécurité. « Il m’a aussi menacé de me mettre un coup de boule ». Le prévenu reprochait en effet au vigile de lui avoir « mal parlé ».
« Je ne voulais pas qu’il me fasse chier, je voulais qu’il me foute la paix », dira ainsi le SDF aux gendarmes d’Ancenis.
Décrit comme « un SDF connu du magasin », le prévenu « sentait fortement l’alcool » ce jour-là ; l’éthylotest s’était d’ailleurs révélé « positif » même s’il avait refusé de souffler dans l’éthylomètre pour mesurer précisément son degré d’imprégnation alcoolique.
Ce dernier était d’ailleurs venu au Super U « pour acheter des canettes de bière », de son propre aveu. En attendant, l’agent de sécurité du supermarché, demandait 1 000 € de dommages et intérêts pour son « préjudice moral » dans cette affaire.
D’autres accusations en cours
Ce n’était toutefois pas la seule pour laquelle le prévenu était jugé ce lundi 3 février 2025. En effet, un ancien « voisin » avait porté plainte contre lui le 6 février 2023 après l’avoir entendu « gueuler » la veille devant sa porte qu’il allait « tout péter ».
Le voisin en question n’avait « pas vu » la suite mais avait « entendu un pschitt de bombe aérosol ». Il avait retrouvé sa façade taguée de l’inscription « Sale camé » et avait fait le lien avec le SDF : ils avaient « déjà eu un antécédent pour un bris de vitre », a expliqué le président du tribunal correctionnel.
Il échappe à la prison
Ce SDF « connu » du Super U d’Ancenis et des gendarmes locaux l’était aussi de la justice nantaise, à vrai dire. Quatre mentions figuraient déjà sur son casier judiciaire pour des affaires de « stupéfiants » et de « conduite en état d’ivresse », a détaillé le magistrat.
Pour cette « vengeance qui vient d’on-ne-sait-où », le procureur de la République avait requis six mois de prison ferme, une interdiction de revenir au supermarché pendant deux ans et une interdiction de recontacter ses deux victimes pendant la même période.
Le juge s’est finalement contenté de huit mois de prison avec sursis simple. Le SDF sera néanmoins banni pour deux ans du Super U d’Ancenis et aura interdiction de reprendre contact avec l’agent de sécurité et son ancien voisin.
Sur le plan civil, il devra verser 700 € de dommages et intérêts à l’agent de sécurité et 200 € à son ancien voisin. Ce dernier a depuis déménagé.
GF (PressPepper)
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