« Nous sommes Saint-Thibault » C’est avec ce nom de liste qu’Alain Buis, 64 ans, se porte candidat pour les élections municipales de sa commune, Saint-Thibault-des-Vignes en Seine-et-Marne. Originaire de Saïgon, au Vietnam, voilà 25 ans que cet ancien cadre d’exploitation dans les transports en commun, aujourd’hui retraité, est installé là. Très vite, il s’est engagé dans la vie politique locale.
Engagé de longue date
« J’ai été membre de la majorité entre 2003 et 2020. À partir de 2014, j’ai été adjoint à la culture. Mais je suis parti avant la fin du mandat quand l’affaire France Pierre a éclaté. Sinclair Vouriot, l’ancien maire, n’était pas mis en examen, mais ce n’étaient pas mes valeurs », explique Alain Buis. En tant que maire adjoint, il a porté le projet de jumelage avec la ville de Badia Polesine, en Italie, dont on fêtera les 20 ans l’an prochain, souligne-t-il.
En 2020, il choisit donc de rejoindre Claude Vérona, ex-membre de la majorité, parti également aux prémices du scandale France Pierre qui a conduit à la condamnation de l’ancien maire pour corruption en 2024.
Abstention et participation
Ce qui le pousse, cette fois, à partir seul en campagne ? L’abstention. « En 2020, l’élection s’est jouée à 18 voix près. Seuls 40 % des votants se sont déplacés. Je veux mobiliser les 60 % qui n’y sont pas allés », détaille Alain Buis. Quant à l’explication du Covid, il la balaye : « À Gouvernes, ville voisine, 60 % des inscrits ont voté ».
Pour donner envie aux électeurs de participer, il promet une gestion municipale plus participative. « Je m’engage à associer les habitants aux décisions clés, à dédier une partie du budget de la commune à des projets citoyens », poursuit-il en évoquant la consultation de l’opposition, l’organisation de conseils de quartiers et d’un conseil éthique citoyen pour « éviter les dérives que nous avons vécues ». Il reproche en effet une « gestion du budget peu rigoureuse et opaque ».
Urbanisme et cadre de vie
Ce qui le pousse à candidater, explique-t-il encore, c’est l’urbanisation programmée de la ville. « C’est une vague de chantier affolante, le pire étant le projet de construire quatre immeubles dans le parc du château », assurant être prêt à contester par tous les moyens ce projet « scandaleux ».
Enfin, il déplore un « état très dramatique de la ville », une « perte du cadre de vie » ainsi qu’un « climat délétère ». « Il y a d’importants clivages politiques, certes. Mais ça ne doit pas nous empêcher de défendre l’harmonie et le vivre ensemble. »
Conscient de partir tôt en campagne, il assume : « Je forme une nouvelle liste, je dois me faire connaître et aller à la rencontre des habitants pour écouter leurs demandes », sourit-il en invitant tout un chacun à le contacter pour discuter… ou s’engager à ses côtés.
Source link
