« Tout est allé très vite ». Quelques secondes qui, selon le président de la 8e chambre correctionnelle, Marc Picard, « auraient pu avoir des conséquences dramatiques ».
La Citroën C3 accélère soudainement lors du contrôle
Il est 20h45 vendredi 28 février lorsque deux policiers décident de contrôler un véhicule qui arrive à vive allure rue des Imprimeurs dans le quartier de l’Elsau. Le véhicule semble coopérer et ralentit. Un des policiers engouffre alors son bras dans l’habitacle du côté passager, muni d’une lampe torche.
La Citroën C3 accélère alors soudainement et entraine dans sa fuite l’officier sur quelques mètres. Le policier finira sa course dans des arceaux à vélo dont l’un sera arraché par la violence du choc. Blessé au visage, le policier arbore deux yeux au beurre noir et s’est vu prescrire un jour d’interruption totale de travail.
Le second policier fait usage de son arme
La violence de la scène entraine le second officier de police à faire usage de son arme à feu. La voiture parvient tout de même à filer dans la nuit et sera retrouvée quelques heures plus tard entièrement calcinée.
« J’ai eu peur pour mon permis, je n’étais plus moi-même, j’ai paniqué », murmure le jeune père de deux enfants qui s’est rendu au commissariat 48 heures après. Il reconnaît avoir conduit alcoolisé et avoir voulu se soustraire à un contrôle. Il assure ne pas s’être rendu compte d’avoir entrainé le policier dans sa course.
Obligation de se soigner et de travailler
Cette série d’actes jugés « irresponsables » a amené la cour à condamner, le 5 mars, Jordan G. à trois ans de prison dont 6 mois avec sursis probatoire.
Il purgera les 2 ans et demi en détention et aura, à sa sortie, l’obligation de se soigner et de travailler.
Olivia Kouassi
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