Vendredi 21 février 2025, un homme a été abattu par un gendarme dans la commune de Noyal-sur-Vilaine (Ille-et-Vilaine), à l’est de Rennes. Après une violente dispute familiale, l’homme âgé de 30 ans a été menaçant à plusieurs reprises face aux militaires intervenus sur place. Ce samedi 22 février, le parquet de Rennes apporte des précisions sur ce qui s’est passé.
Un homme armé et menaçant
Les faits se sont déroulés vers 16 30, rue Maurice-Ravel, un quartier jugé « très calme » par la maire de Noyal-sur-Vilaine, Marielle Muret-Baudoin.
« Les services de gendarmerie sont intervenus à la suite d’un différend familial. Ils étaient informés par les membres de la famille que l’homme, qui séjournait depuis la veille au domicile de son frère, s’en était pris violemment à sa belle-sœur et s’était montré menaçant envers toutes les personnes présentes », explique Jean-Marie Blin, procureur de la République adjoint au parquet de Rennes
Le père de famille était armé d’un couteau lorsqu’il a quitté le domicile avec trois de ses enfants âgés de 2 à 6 ans, « complètement nus ».
Alertée par des habitants du quartier, la gendarmerie a dépêché rapidement une unité sur place.
« L’équipage de trois gendarmes a été confronté à un homme très agité, armé d’un couteau, dans une descente de garage, avec les trois enfants derrière lui. »
Alors que les militaires tentaient de mettre à l’abri les enfants et d’interpeller le père de famille, un gendarme a fait usage de son arme à feu.
Ceci « après plusieurs sommations, et trois tirs de taser sans résultat », précise Jean-Marie Blin, le procureur de la République adjoint.
Deux enquêtes ouvertes
Le parquet annonce qu’une enquête est en cours par les services de l’inspection générale de la gendarmerie nationale.
« Le gendarme auteur du tir est actuellement entendu sous le régime de la garde à vue dans le cadre de l’enquête de flagrance ouverte du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique. »
Les faits de violences et menaces de mort sur les membres de la famille de la personne décédée font l’objet d’une autre enquête confiée à section de recherches de la gendarmerie de Rennes et la brigade de Vitré.
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