Deux hommes de 34 et 35 ans ont été interpellés dans la soirée du samedi 1er février 2025 après la violente agression d’un homme et de son chien sur la commune de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
Vers 18 h 30, une dispute a éclaté sur le parking du Carrefour express et du magasin Noz, sur le boulevard Laënnec.
La victime, un sans domicile fixe, a reçu un coup de bouteille à l’arrière du crâne, avant d’être attaqué à l’arme blanche.
Son animal, un croisé boxer, s’est jeté pour le défendre, et a reçu trois violents coups, occasionnant une plaie « de 40 centimètres du haut du cou au poitrail ». Un morceau d’oreille a également été sectionné.
Les deux suspects, désignés par le blessé et des témoins, ont été interpellés peu après en revenant sur les lieux de l’agression.
L’auteur désigné des coups de couteau est l’ancien compagnon et père des deux enfants d’une femme présente sur place, il aurait agi par « jalousie » et en état d’ivresse, plus de deux grammes d’alcool dans le sang.
Lui et son camarade, qui reconnaît le coup de bouteille, avancent que la victime leur avait volé un téléphone portable.
« Je n’ai blessé personne »
« J’étais venu pour acheter une veste chez Noz. Quand je suis ressorti, la bagarre était finie. Je n’ai blessé personne », assure cet habitant de Saint-Nazaire, en visio-conférence depuis la maison d’arrêt de Nantes, mercredi 5 février 2025 lors de son procès en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire.
« Sur la vidéo, après l’agression, on vous voit très excité en train d’essayer de sauter un muret, torse nu », note, sceptique, le président du tribunal.
Cet homme de 35 ans, en récidive légale, risque gros.
En novembre 2023, il avait été condamné à trois ans de prison pour avoir porté trois coups de couteau dans le dos à un voisin, à Saint-Nazaire.
Sorti de détention en juillet 2024, il était depuis sous bracelet électronique dont il avait été libéré deux jours avant les faits.
Un vol de téléphone ?
Le parquet, par la voix de Mathilde Defretin, n’adhère pas à la version du vol de téléphone.
« Elle intervient après la prolongation de la garde à vue, alors qu’ils étaient tous les deux en cellule. Coïncidence étrange… »
« Les cellules étaient séparées par un couloir. Il aurait fallu qu’ils hurlent pour se parler dans les geôles », proteste son avocate Me Julie Conta qui met en doute les témoins « qui n’étaient pas sur les lieux de l’agression qui s’est déroulée derrière le Carrefour ».
3 ans et demi de prison
Son client a été condamné à deux ans de prison ferme, avec maintien en détention, et une révocation de 18 mois de son sursis probatoire.
L’auteur du coup de bouteille, au casier vierge, a écopé de 10 mois avec sursis.
Tous deux ont interdiction de rentrer en contact avec la victime pendant trois ans, et de porter une arme pendant cinq ans.
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