Félix Lebeurier est inarrêtable en ce début de saison 2025. Vice-champion de la Manche de cross-country, vainqueur des Loups de Moyon (59 km) et d’Objectif Roule (3 heures en solo) devant des pointures comme Yoann Lecauchois et Tony Bihel, le traileur de Torigni-sur-Vire (Manche) a encore écœuré la concurrence dimanche 16 mars au Val d’Enfer (26 km, 1 400 m de D +), en Suisse Normande, reléguant son premier poursuivant à près de 15 minutes.
« C’était horrible, encore plus dur qu’Objectif Roule. On est obligé de marcher énormément », décrit le jeune trentenaire, qui a tout de même réussi la prouesse de boucler cette orgie de dénivelé à près de 12 km/h de moyenne.
« Pas loin de mon pic de forme »
Même si son adducteur siffle toujours un peu, les séquelles de son ancienne vie de footballeur qui lui « manque sur de nombreux aspects », Félix Lebeurier se dit fin prêt pour tenter de reconquérir le 29 mars, sur la Diabolik de Ragnar, son bouclier de vainqueur, propriété depuis 2024 de Tony Bihel.
J’ai une revanche à prendre. L’an dernier, j’avais fait une grosse hypoglycémie. Je n’ai pas envie de craquer deux ans de suite. Normalement, je ne serai pas loin de mon pic de forme.
Le lendemain de Ragnar et son menu indigeste pour le traileur lambda, Félix Lebeurier a prévu une sortie longue de 50 bornes du côté de Clécy. « Un week-end choc », comme il l’appelle, concocté pour préparer son grand objectif du début de saison, le trail du Mont Fuji (170 km, 7 200 m D +), le 25 avril au Japon. « C’est un trail mythique. Je me suis toujours promis d’y participer », souligne ce maraîcher de profession, qui espère récolter les fruits de son travail au pays du Soleil levant.
« Dans l’idéal, j’aimerais faire un Top 10. Mais j’aimerais surtout finir mon premier gros ultra-trail », confie celui qui reste sur trois abandons en trois tentatives (Diagonale des Fous, Ultra-Marin et Infernale des Vosges). « Je ne sais pas pourquoi ce format ne me convient pas pour le moment. Je me suis toujours blessé. J’espère que ça va être la bonne. »
Un combat des chefs à la Barjo avec Yannick Noël
Après une bonne plage de récupération en mai, il s’attaquera à la préparation de la Barjo, le 15 juin. Déjà vainqueur à quatre reprises du long format (2019, 2021, 2023, 2024), il a décidé de s’aligner cette année sur la 50 km, « l’épreuve-reine » à ses yeux. « C’est toujours beaucoup plus relevé. Pour moi, ce sera un plus gros challenge de gagner », dit-il, conscient que la tâche sera rendue immense par la présence de Yannick Noël qui a coché la défense de son titre dans son calendrier. « Je vais essayer de l’accrocher le plus longtemps possible… » Difficile de faire plus beau teasing pour les organisateurs de la Barjo !
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