Le contrôle routier est à la police ce que le bilan annuel est au dentiste : une occasion de gratter là où ça fait mal. Un équipage de la BST Nord (Brigade spécialisée de terrain) n’a pas manqué cette précieuse opportunité, dans la nuit du lundi 3 au mardi 4 mars 2025, à Toulouse.
Il sème un indice crucial
Lorsque cet automobiliste de 44 ans est tombé dans leurs pattes, il a bien été forcé de l’avouer : il conduisait sans permis. Mais en passant son identité au fichier, celui dédié aux personnes recherchées a immédiatement « sonné ».
Petit retour en arrière. En novembre dernier, un homme de 51 ans résidant quartier Croix-Daurade met en fuite un inconnu qui venait de s’introduire chez lui. Il le pourchasse et ce sprint débouche sur un indice crucial pour les services de police.
Cinq victimes portent plainte
Le cambrioleur présumé a en effet laissé tomber son téléphone portable de sa poche. D’autant que l’intrus a effectué un tir groupé cette nuit-là. « Il avait été surpris et mis en fuite par une autre dame du quartier », assure une source policière.
Au total, cinq victimes de cambriolages ou tentatives de cambriolages ont déposé plainte. Des hommes et des femmes, âgés de 40 à 64 ans. « Le butin était composé de bijoux, d’un vélo électrique, de téléphones, de parfums, de chaussures… », énumère notre source.
Fichier des personnes recherchées
Grâce au téléphone, l’identité de son propriétaire a rapidement été établie. « Restait à le localiser », ce qui paraissait moins simple, de prime abord, qu’une carie chez un ado prépubère goinfré de sucreries et fâché avec le brossage. D’où l’inscription au fichier des personnes recherchées. Qui a abouti au contrôle routier fructueux du début de semaine.
En garde à vue, « l’individu s’est montré très peu coopératif » face aux enquêteurs de la Brigade des atteintes aux biens Rive droite (BAB), de source policière. Ce qui ne l’a pas empêché d’être déféré devant la justice, jeudi 6 mars, en comparution immédiate.
Placé en détention
Le quadragénaire ayant sollicité un délai pour préparer sa défense, le tribunal a renvoyé le procès au 8 avril. En attendant ses futures explications, le prévenu a été placé en détention provisoire. Ce que « flicards » (et orthodontistes) nomment, trivialement, « le trou ».
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