Pas facile la vie d’organisateurs de tournoi… Ceux du Challenger de Cherbourg en font l’amère expérience pour l’édition 2025, puisque la liste initiale des joueurs engagés a subi pas moins de neuf désistements, dont quatre sur la seule journée du jeudi 6 mars.
9forfaitsNeuf joueurs inscrits sur la liste initiale ont déclaré forfait : Collignon (92e), Carreno Busta (112e), Kym (131e), Jacquet (154e), Barrère (159e), Draxl (171e), Huesler (172e), Grenier (189e) et Hassan (204e).
Lors de la présentation de cette 32e édition, mi-février, Anthony Thiébot avait prévenu qu’il y aurait forcément des désistements, le lot de tous les tournois. Sauf qu’il ne s’attendait certainement pas à de telles proportions. « D’habitude, il y a toujours entre trois et six forfaits. Là, c’est un triste record », soufflait-il, hier après-midi. Il n’est peut-être pas au bout de ses peines, d’autres joueurs pouvant encore jeter l’éponge à leur tour avant le tirage au sort du tableau principal programmé le samedi 8 mars, à 18 heures. On pense notamment au Finlandais Emil Ruusuvuori, qui s’est blessé le jeudi 6 mars lors de son match du 2e tour au Challenger de Thionville…
« Certains pensent qu’on ment, qu’on annonce des noms uniquement pour faire marcher la billetterie, mais ils n’ont qu’à consulter la liste officielle. On n’invente rien. Les mecs s’inscrivent trois semaines à l’avance et certains ont des pépins physiques avant le tournoi donc ils se retirent. On ne peut pas lutter contre ça. »
Des pépites à découvrir
Le cas de Pablo Carreno-Busta est différent. Présenté comme l’attraction de l’événement, l’ancien 10e mondial a changé ses plans en raison de sa qualification dans le tableau principal au Masters 1 000 d’Indian Wells. « On aurait aimé l’avoir, c’est un nom qui parle aux connaisseurs mais ce n’est pas lui qui aurait fait venir le grand public comme Benoît Paire l’an passé », relativise Anthony Thiébot, qui préfère « se concentrer sur la découverte de jeunes talents », l’essence même d’un tournoi tremplin comme le Challenger.
Son expérience plaide en sa faveur. Quand le tournoi phare du tennis masculin normand avait enregistré par le passé les désistements de têtes d’affiche, il avait toujours su mettre en avant des pépites, encore inconnues du grand public, qui viennent se révéler sur le circuit Challenger. Ce sera peut-être le cas cette année de Maé Malige (18 ans), un espoir invité par la FFT, ou plus sûrement de Luca Van Assche (20 ans), tête de série n°1.
« Certes, il n’y a pas de Top 100 dans le tableau, mais je suis persuadé que nous aurons plusieurs joueurs qui vont vite percer », anticipe-t-il, prenant l’exemple de la précédente édition, qui a révélé des joueurs aujourd’hui bien installés parmi l’élite comme Mpetshi Perricard (30e mondial), Nakashima (33e), Halys (59e) ou Bellucci (70e).
Maxime Cressy, un ex-31e mondial dans le tableau
À noter que cette cascade de forfaits s’accompagne de quelques réjouissances. Elle a en effet permis de faire rentrer dans le tableau des joueurs sur liste d’attente comme Mattéo Martineau, finaliste l’an passé, et surtout l’Américain Maxime Cressy, 31e mondial en 2022, un serveur-volleyeur au jeu spectaculaire qui cherche à retrouver les lumières du circuit principal.
Bref, même appauvri, le Challenger de Cherbourg devrait encore offrir une belle semaine de haut niveau aux passionnés de la petite balle jaune. Les absents ont toujours tort…
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