Le 2 août 2024, Saint-Marcel Vernon handball jetait l’éponge. Après deux années consécutives en Nationale 1, le club avait décidé de retirer son dossier d’engagement en Nationale 1. En cause notamment, des soucis financiers et internes. Six mois plus tard, Patrice Benedetti, président depuis l’été dernier, fait le point à la mi-saison.
L’été dernier, le club avait un déficit avoisinant les 100 000 €. Où en sommes-nous à l’heure actuelle ?
« Je ne vais pas m’avancer sur les chiffres aujourd’hui (entretien réalisé lundi matin, ndlr). Vendredi, nous avons une assemblée générale, c’est à ce moment-là que je les annoncerais. On se fixe des points de passage, et on est bon actuellement. Si la dette ne sera toujours pas résorbée à la fin de la saison sportive, le prévisionnel construit en trois fois, nous permet d’être sereins. On se réinvente financièrement. »
« Aller plus loin avec les partenaires »
C’est-à-dire ?
« On connaît le SMV car on peut faire du partenariat ou du mécénat. Aujourd’hui, on développe toute une gamme d’offres en entreprise pour aller chercher des ressources nouvelles. Toute question en lien avec la RSE (Responsabilité Société des Entreprises), nous pouvons y répondre : bien-être au travail, addictologie, journée de cohésion pour souder les équipes. On a ouvert ce panel pour aller chercher des ressources nouvelles sur le territoire. Il faut aller plus loin avec nos partenaires. »
D’où le fait de se réinventer financièrement…
« Tout à fait ! Si le schéma du mécénat ou des subventions publiques va encore perdurer, on en a besoin, ça commence à toucher ses limites. De notre côté, nous avons fait des économies drastiques sur le mode de fonctionnement de l’année dernière, notamment sur notre politique de masse salariale. Maintenant, il faut aller chercher d’autres ressources. Notre nouvelle démarche fait qu’on redevient attractif. Les partenaires nous suivent, d’autres arrivent. On va également rendre les soirs de match plus attractifs en développant la partie animation. »
« Remonter en Nationale 1 ne mettra pas en péril le devenir de l’institution »
Sur le plan sportif, l’équipe première se porte bien avec cette place de leader de sa poule en Nationale 2.
« Exactement, même si je n’avais pas de doute là-dessus. Si l’équipe termine à la première place à la fin de la saison, il y a la volonté de monter. Cela ne nous coûterait pas plus cher qu’aujourd’hui. La question est de savoir si le dossier sera accepté ou non par la Commission nationale de contrôle et de gestion (CNCG). En tout cas, remonter en Nationale 1 ne mettra pas en péril le devenir de l’institution. C’est rassurant. Les feux sont au vert. »
Depuis l’été dernier, il y a une entente avec Saint-Sébastien-de-Morsent (N3). Vous en êtes satisfaits ?
« Oui et c’est important de garder cette entente. Si demain, nous avons l’opportunité de rejouer en N1, cela permettrait d’avoir une vraie réserve. Tout le monde est gagnant dans l’histoire. Pendant qu’on leur envoie des jeunes joueurs afin de faire leurs armes en N3, le conseil d’administration est lui très attaché à ce que notre équipe première soit composée à 70-80 % de joueurs formés au club. »
Renforcer l’implantation du SMV à l’échelle départementale est un sujet qui vous tient toujours à cœur je suppose ?
« Oui nous discutons avec les communes, le Département, l’agglomération. L’idée est d’être encore plus présent sur le territoire. On a un rôle éducatif avec les jeunes en interne et on veut l’amener en extérieur vers ceux qui ne sont pas toujours tournés vers les clubs. On veut participer aux festivités que proposent les villes ou le Département. Mais aussi être force de proposition sur le territoire. »
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