Quand on dit apnée, l’image de Jean-Marc Barr qui jouait le rôle de Jacques Mayol dans le film mythique « Le Grand bleu », sorti en 1988, nous revient forcément. À Marmande, en Lot-et-Garonne, on pratiquait cette discipline bien avant le succès du film qui avait lancé la carrière de Luc Besson.
« Le Club subaquatique marmandais existe depuis au moins 45 ans », explique Jacques Maupoux, son président. Ce moniteur de pêche sous-marine est arrivé il y a 6 ans à Marmande, en provenance de Toulouse.
Des excursion dans la fosse de Golfech
Mais cette association sportive ne se limite pas à l’apnée puisque l’on peut aussi y découvrir la plongée. « Il y a plusieurs disciplines dans la plongée en bouteille », détaille le président. « La base, c’est d’apprendre à faire de la plongée puis il y a ensuite des aspects techniques primordiaux à connaître, notamment au sujet des profondeurs. »
Avant de pratiquer, des cours théoriques sont ainsi dispensés aux nouveaux adhérents. « L’idée est de s’habituer à avoir la bouteille mais aussi apprendre à manipuler tout le matériel. » Du reste, les infrastructures marmandaises ne permettent pas d’aller plus loin alors il faut se délocaliser pour pousser cette pratique de la plongée.
« Le club organise régulièrement des sorties, notamment à la piscine de Golfech qui dispose d’une fosse de 10 mètres de profondeur. Cela nous permet de pouvoir approcher la question des paliers de décompression. Nous organisons également des sorties en mer pour passer des niveaux du côté de la base fédérale d’Hendaye. »
La compétition n’est pas obligatoire
Les adhérents du Club subaquatique marmandais viennent également pour pratiquer l’apnée, sans forcément être à la recherche de la performance pure. « Il peut y avoir des gens qui veulent faire des concours mais on peut très bien faire de l’apnée sans faire de compétition », poursuit Jacques Maupoux.
Il faut dire qu’il y a suffisamment de spécialités à explorer dans l’apnée pour prendre du plaisir. « Il y a trois disciplines dans l’apnée : la distance, la profondeur et le statique. » L’objectif étant bien évidemment, à chaque fois, de retenir sa respiration le plus loin et le plus longtemps possible. « Il y a des gens qui peuvent dépasser les 300 mètres. » Dernièrement, les membres du club ont pu croiser l’une des références en la matière, sur une compétition à Agen, à savoir Guillaume Bourdila, un apnéiste champion de France et champion du monde.
Le club en manque de licenciés
Reste que la passion ne fait pas tout et le Club subaquatique marmandais, fort de 50 à 60 licenciés, dont certains sont sur deux activités en même temps, commence malgré tout à s’essouffler. « Assez cocasse pour un club d’apnée », reconnait son président qui avance des explications sur cette tendance.
« Le club est né avec la bouteille et beaucoup de pratiquants ont progressivement arrêté. Dans le même temps, il y a eu petit à petit un intérêt pour la section apnée. »
Le CSM occupe les lignes d’eau de la piscine Aquaval à Marmande, chaque lundi et vendredi à partir de 19 h 45, au bord du bassin. « Le nombre de participants aux entrainement a tendance à baisser. Il manque notamment des jeunes. Nous en avons mais pas assez. »
Le club a pourtant plusieurs arguments à faire valoir. Il compte en effet dans ses rangs deux moniteurs fédéraux, les seuls du département ainsi que trois initiateurs. « Nous avons des gens qui viennent de Tonneins, de Langon ou même de Dordogne, à 50 km à la ronde. » Que la télévision ou le cinéma reprogramme une diffusion du Grand bleu et, qui sait, de nouvelles vocations pourront, peut-être, renaître ?
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