« Antoine est là. Avec nous. Mais il souffre ». C’est avec une certaine émotion que Fabien Galthié a évoqué la situation d’Antoine Dupont, qui a décidé de rester auprès du XV de France malgré la douleur qui est la sienne en raison de sa grave blessure au genou droit. Un énième exemple pour le sélectionneur national d’un XV de France « qui n’a jamais été épargné depuis 6 ans ». Dupont, lui, serre les dents, et doit prochainement se décider sur les suites à donner à sa blessure.
Antoine Dupont « souffre »
Le capitaine du XV de France l’a décidé : il souhaite rester auprès des Bleus. Sa blessure – rupture des ligaments croisés du genou droit – ne doit pas l’empêcher selon lui de participer aux derniers instants des Tricolores, qui ont la possibilité de remporter le Tournoi des 6 Nations 2025 en cas d’une victoire contre l’Écosse ce samedi au Stade de France.
Mais Fabien Galthié l’avoue : le Toulousain « souffre ». « Il y a des blessures au genou qui ne font pas mal, mais d’autres font très, très mal. Et Antoine, il souffre ». Le demi de mêlée, désigné meilleur joueur du monde en 2021, est suivi de près par le staff médical tricolore. Il décidera très prochainement des conditions de son opération, et qui va l’opérer.
« Le combat d’Antoine aujourd’hui, c’est de supporter la douleur. Il en est là. En ce moment, on essaie d’atténuer sa douleur ».
Présent auprès des Bleus, Antoine Dupont ne participe pas à toutes les activités. Sa blessure ne lui permet pas. « Il ne descend pas régulièrement nous voir car son état ne le permet pas », appuie Galthié. « Mercredi, nous sommes allés aux Invalides, mais lui est resté dans le bus et est même rentré à l’hôtel ».
Samedi, Antoine Dupont devrait – « si son état le permet – être auprès des Bleus au Stade de France pour le dernier match du Tournoi des 6 Nations 2025.
Un XV de France « pas épargné depuis 6 ans »
Outre cette blessure d’Antoine Dupont qui a grandement peiné le groupe France, Fabien Galthié a évoqué « un XV de France jamais épargné par les moments difficiles depuis 6 ans », soit le début de son mandat.
« Parfois, c’était les résultats. D’autres fois, des moments de vie. Mais cette équipe de France avance, se bat pour vivre de grands moments, pour les vivre et les partager avec ses supporters. Mais si on se retourne, nous n’avons pas été épargnés », déplore Galthié.
Pêle-mêle, on peut évoquer la défaite en quart de finale de Coupe du monde contre l’Afrique du Sud, les affaires en Argentine (Jaminet et Jégou-Auradou), le forfait sur blessure de Romain Ntamack juste avant le Mondial 2023, l’annonce brutale de Virimi Vakatawa d’arrêter sa carrière…
« Pierre-Louis Barassi en est un aussi », dit Galthié. « Il est sorti en Irlande sur une double commotion avérée. Il viendra vendredi pour la remise des maillots ». Le sélectionneur, toujours : « La vie n’est pas toujours juste pour le joueur de rugby. La blessure fait partie de notre quotidien : quand on joue, on sait que cela peut nous arriver, à soi ou un camarade. Mais quand cela arrive, nous ne sommes jamais heureux. C’est toujours aussi douloureux ».
Galthié, de conclure, en revenant sur le cas Antoine Dupont. « Ce que vit Antoine, c’est douloureux. Pour lui, énormément, mais pour nous aussi. Sa blessure nous a marqué, elle nous marquera. Mais cela va nous nourrir pour la motivation et la détermination ». Forcément, l’ombre de Dupont planera sur ce France-Écosse samedi.
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