La bataille est lancée à Houilles (Yvelines). Romain Bertrand vient d’officialiser, ce mardi 4 février 2025, sa candidature pour les élections municipales de mars 2026. Actuellement dans l’opposition, au sein du groupe « ID Commune », l’homme de 37 ans souhaite récupérer un rôle majeur dans la gestion de la commune.
La politique locale, l’intéressé s’y est lancé en 2014, sur la liste de l’ancien maire, Alexandre Joly. Et elle lui est chère. « La politique m’a toujours intéressée. J’ai fait un master de droit public et de sciences politiques à Panthéon-Assas. J’ai été collaborateur parlementaire. En 2013, mes patrons de l’époque, qui était Jean-Louis Borloo et Yves Jégo m’ont dit : Il faut que tu t’intéresses à la politique locale. »
« J’ai écrit à Alexandre Joly. Il m’a tendu la main et j’ai été sur sa liste en 2014, en 27e position. »
Romain Bertrand, sur ses débuts en politique
De retour dans l’opposition en 2021
Le bon score de la majorité sortante le fait entrer directement au sein du conseil municipal. En 2017, il prend du poids et se voit confier la délégation du Numérique et des nouvelles technologies. « Ça m’a permis de découvrir un peu plus la vie d’élu municipal », reconnaît-il.
Il se retrouve donc tout naturellement plus haut sur la liste d’Alexandre Joly à l’heure du scrutin de 2020. Mais le maire est battu par Julien Chambon. Non élu, Romain Bertrand réintègre le conseil municipal en 2021 à la faveur d’une démission. Dans l’opposition évidemment. Il fait depuis partie des voix contestatrices les plus fortes contre la majorité actuelle.
« Ma ville de cœur »
Romain Bertrand ne se revendique d’aucune étiquette politique. « Je n’ai d’ailleurs jamais eu de carte dans un parti », souligne-t-il. S’il souhaite s’engager, c’est pour sa ville.
« Je suis de Houilles depuis toujours. Mes grands-parents, mes parents y sont nés. J’étais à l’école maternelle Francis-Julliand, puis à Maurice-Velter, puis au collège Lamartine, avant le lycée des Pierres-Vives à Carrières-sur-Seine. »
« C’est ma ville de cœur. Je veux me battre pour elle, la porter plus haut. Je veux la faire connaître pour des projets ambitieux et qu’elle soit pourquoi pas une source d’inspiration pour d’autres. »
« Réconcilier » les Ovillois avec la politique
Directeur général de l’association Origine France Garantie depuis huit ans et bénévole actif sur plusieurs manifestations ovilloises, notamment au sein du comité des fêtes, Romain Bertrand espère aussi rassembler les éloignés de la politique. « Au fur et à mesure des rencontres avec les Ovillois, je me suis rendu compte que les gens, pour beaucoup, sont déçus. Par la politique locale, mais aussi par la politique en général. »
« J’aimerais porter un nouveau projet pour Houilles, redonner du sens à la Ville. Je veux aller chercher les personnes qui ne votent plus depuis longtemps pour leur redonner espoir en la politique. Il faut réconcilier les citoyens avec la politique. »
Écologie, solidarité et sécurité
Romain Bertrand met en avant trois grandes thématiques qu’il souhaite porter en tant que maire. La première : « Adapter la ville rapidement » au réchauffement climatique. « Les températures augmentent, et paradoxalement les épisodes pluvieux sont de plus en plus nombreux. Il faut des changements et ramener de la nature en ville, donner une capacité d’absorption des eaux de pluies. »
Son deuxième credo : la solidarité. « Le pouvoir d’achat baisse. L’avenir économique s’annonce en plus difficile. Il faut trouver des solutions au niveau de la fiscalité, avec le tissu associatif, pour aider les gens. La Ville a les moyens d’agir. »
Troisième et dernier pilier de son projet : la sécurité. « D’abord, on a des zones d’ombre sur les caméras qu’il faut corriger. Cela concernera aussi la sécurité routière. On a des gros progrès à faire pour les mobilités douces, la sécurisation des pistes cyclables sur nos grands axes… »
Une consultation des citoyens pour définir son projet final
Le candidat veut co-construire et affiner son projet avec les habitants à travers une large consultation. « On est au début de l’histoire. On va organiser des ateliers et des rencontres tout au long de la campagne pour établir le projet qui correspond le plus à leur quotidien. […]. »
« On tend la main à tous ceux qui veulent bien travailler avec nous sur un projet commun, poursuit Romain Bertrand. On est sans étiquette, mais on ne travaillera pas avec les extrêmes, ni de gauche, ni de droite. Beaucoup de collectifs citoyens se créent aussi, ils sont les bienvenus. »
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