La Seille est une rivière traversant une partie de la métropole de Metz avant de se jeter dans la Moselle. Cet écrin de verdure en plein cœur des villes abrite des cygnes, des canards, mais aussi des déchets.
Créée l’année dernière, l’association pour la protection de la faune et de la flore de la Seille et ses rives à Marly (Les Amis de la Seille) dénonce la présence des déchets néfastes pour l’environnement et dangereux pour la faune.
« Il y a des endroits où on retrouve des canettes tous les jours »
« Si demain, on vide les rivières en France, on ne verra pas le fond. Ce sera une couche de déchets avant de voir la vase », estime Vincent, secrétaire des Amis de la Seille et photographe.
Ces détritus, Vincent et les membres de l’association en trouvent un peu partout à hauteur de la Seille : « Il n’y a pas un jour où je ne découvre pas de nouveaux déchets qu’il n’y avait pas la veille. Quand la rivière est basse en été, il n’y a pas d’endroit où il n’y a pas de déchets. »
Toutefois, des lieux sont plus identifiés que d’autres : « Il y a des endroits où on retrouve des canettes tous les jours », raconte Vincent.
Du réfrigérateur aux plaques d’immatriculation
Réfrigérateur rempli de viandes, scooter, plaques d’immatriculation, verres, canettes… Vincent et les membres de l’association retrouvent constamment une quantité de déchets sur les rives, mais qui terminent souvent dans la Seille.
En janvier dernier, il a récupéré « plusieurs dizaines de kilos de poubelles jetés à même la rivière. Parfois, on retrouve des déchets, il y a une poubelle à 3 mètres. Ça choque personne », déplore Vincent.
Un véritable danger pour la faune locale, comme les cygnes
Si ces déchets ont un impact évident sur l’environnement, ils en ont également un sur la faune locale, notamment les cygnes. Concrètement, ces détritus peuvent devenir une véritable « arme mortelle ».
Vincent fait référence au métal, au verre, mais aussi aux hameçons laissés sur place par certains pêcheurs : « Il n’y a pas une année où je ne fais pas venir les pompiers une à plusieurs fois pour retirer un hameçon à un cygne », assure-t-il.
« Un petit trésor » à préserver
S’il estime que cela relève du « bon sens », Vincent insiste : « La maison du cygne, du canard, c’est la rivière. Quand un pêcheur, un promeneur, moi ou un gars à vélo vient se promener, il n’est pas chez lui, il doit respecter l’endroit où il est allé. »
Il est important de préserver cet écrin de verdure, de biodiversité. C’est un petit trésor.
En ce sens, l’association a été créée pour avoir plus de moyens et d’écoute pour mettre en place des panneaux, communiquer. Elle fait aussi très régulièrement des interventions dans les écoles pour sensibiliser les plus jeunes.
Source link
