Mercredi 5 février 2025, le préfet du Morbihan Pascal Bolot a tenu une conférence de presse pour établir le bilan de la sécurité et de la délinquance dans le département en 2024. Quelle est la place du Morbihan par rapport aux autres départements ?
30ᵉ département de France en matière de délinquance
Le Morbihan se classe au 30e rang des départements (sur 101 départements) en matière de délinquance. « On est mieux placé que notre rang démographique (776 103 habitants), car on passe de 800 0000 à 1,4 million d’habitants en période estivale. On est le 5ᵉ département le plus touristique de France », relativise le préfet Pascal Bolot.
On travaille avec la gendarmerie et la police. Mais aussi les communes via des communes et les services sociaux. On a des remontées d’informations permettant le travail d’élucidation des affaires. On a un taux d’élucidation qui augmente (environ 2 %).
« La délinquance reste maîtrisée dans le Morbihan, car il y a l’engagement de toute la chaîne pénale. Je crois que l’on peut dire que la délinquance est contenue. Il ne faut pas baisser la garde », indique le procureur de la République de Vannes Maxime Antier.
Le département compte 740 gendarmes et 450 réservistes. Côté police, le Morbihan compte 464 agents dans deux circonscriptions (Vannes et Lorient).
Bilan de sécurité 2024 dans le Morbihan :
Taux d’élucidation en hausse avec en moyenne 38 % en zone gendarmerie (+ 2,4 points) et 35,5 % en zone police (+ 2 points)
Les infractions relevées en matière de trafic de stupéfiants sont en augmentation (+ 9,4 %).
Le nombre d’amendes forfaitaires délictuelles infligées aux consommateurs aussi (+ 30,5 %)
Les atteintes aux biens sont en recul, avec une baisse de 709 faits sur un an.
Les atteintes volontaires à l’intégrité physique (7 238 constatés) sont en hausse de 8,3 %
Les escroqueries et infractions économiques et financières augmentent de 7 %
Concernant la sécurité routière, le nombre d’accidents corporels (601, soit + 13 %) et de personnes tuées (49, soit 5 victimes de plus qu’en 2023), est repartie à la hausse. La cause première des accidents mortels est les conduites addictives.
Légère hausse de la délinquance générale
Le préfet indique que la délinquance se maintient malgré une hausse de 3 % de la délinquance générale (tous crimes et délits) en un an.
« C’est une augmentation qui s’explique avec la forte hausse des violences intra-familiales (+ 27 % de victime) qui avait connu un plateau en 2023. Il y a plusieurs explications : la parole des femmes s’est libérée (80 % des victimes), la montée en puissance de la prise des plaintes ou encore des plaintes en moyenne six mois après les faits », nuance le préfet.
« On a la volonté d’avoir une continuité entre les interpellations et les suites judiciaires », indique le préfet Pascal Bolot qui attend une réponse judiciaire forte.
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