Une pizzeria de Touques (Calvados) a été cambriolée le 13 mars 2025. Un homme de 31 ans pris sur le fait et son complice âgé de 47 ans interpellé le lendemain matin ont été jugés en comparution immédiate lundi 17 mars 2025.
« Merci à votre justice ! »
Au début de l’audience, le quadragénaire qui dit s’être retrouvé à la rue le 18 juillet 2024 à sa sortie de prison lancera « Merci à votre justice ! » à l’attention de la présidente Dominique Baranger. Ses écarts de langage, son comportement inadapté, sa liberté de parole vis-à-vis des magistrats ainsi que son casier judiciaire fourni de 31 mentions n’auront pas plaidé en sa faveur.
Jeudi 13 mars vers 21 heures, les policiers de Deauville sont requis pour intervenir sur un cambriolage dans une pizzeria de Touques. Ils constatent que la porte d’entrée principale a été forcée et que l’établissement a été visité. La personne qui les a appelés dit avoir vu un homme qu’elle connaît vaguement sortir de l’établissement accompagné d’un individu plus jeune. Ils ont déposé des bouteilles d’alcool dans une poubelle avant de quitter les lieux.
« Une petite soif »
Les policiers mettent la main sur le plus jeune peu après non loin de l’établissement. Son complice sera interpellé le lendemain dans la matinée. « J’avais envie d’assouvir une petite soif. » Dès le début de l’audience, le quadragénaire endosse l’entière responsabilité de cette visite nocturne. C’est lui qui a eu l’idée du cambriolage, qui a forcé la porte du restaurant, pris du liquide dans la caisse et dans la corbeille aux pourboires ainsi que les bouteilles d’alcool.
Manifestement soucieux de disculper l’homme qui se tient à ses côtés dans le box, il dit ne pas le connaître et l’avoir rencontré fortuitement. « On se connaît quand même plus ou moins, on a des amis communs, des copains de bistrot », finira-t-il par admettre.
On apprendra au cours du procès qu’ils ont fréquenté la même cour de prison au cours de l’année 2024. « Vous avez de l’ascendant sur lui », conclut la présidente. « Je n’ai pas dit ça : j’ai dit que c’est moi qui l’ai embobiné dans cette histoire » s’emporte-t-il, visiblement agacé.
Insolent avec les magistrats
Ce ne sera pas sa seule réflexion inappropriée. En effet, il s’est emporté après que la présidente lui a demandé s’il vivait chez sa mère. « Si je vivais chez elle, je ne serais pas à la rue et je ne me serais pas retrouvé là ! À question c…, réponse c… ! » lâche-t-il du bout des lèvres. « Votre manque de coopération et votre attitude en général n’ont pas permis de prononcer une peine mixte », l’informe la présidente.
Il écope d’une peine de 12 mois de prison. Titulaire d’un casier judiciaire comptant 6 mentions – dont 3 pour vol -, le trentenaire qui s’est montré très réservé pendant son procès est condamné à 9 mois de prison. Le tribunal prononce leur maintien en détention. L’affaire est renvoyée sur intérêt civil au 19 septembre prochain.
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