Le saviez-vous ? Aussi curieux que cela puisse paraître, le manoir de Keroual à Guilers n’est pas classé et n’a même aucune chance de l’être un jour. En effet, il a fait l’objet, au cours de son histoire, d’un trop grand nombre de rénovations par ses propriétaires successifs pour pouvoir y prétendre.
Louise de Keroual n’a rien fait !
Il a fallu « taper du poing sur la table », dixit Arlette Roudaut, de l’association guilérienne Racines et Patrimoine, pour que soit partiellement financé un travail de rénovation de l’imposant pigeonnier du manoir (plus de mille boulins !) comprenant notamment le nettoyage des murs et l’arrachage des arbres qui y poussaient, le tout en collaboration avec les élèves du lycée Dupuy-de-Lôme.
Plus surprenant encore, alors que l’on associe spontanément le manoir au souvenir de la belle Louise de Keroual (1649-1734), aucune des rénovations de cette bâtisse, où elle a cependant séjourné, n’est de son fait : elle n’a « rien fait pour le château » et tout ce qui lui a été légué par le roi d’Angleterre, dont elle fut la maîtresse favorite, n’a servi qu’à racheter des terres que ses parents avaient perdues.
Notons enfin que pendant la bataille de Brest en 1944, le général Ramcke s’est réfugié dans le manoir dont l’état actuel est dû en grande partie aux Allemands en déroute qui l’ont incendié.
Benoît Quinquis
Source : Conférence d’Arlette Roudaut prononcée le 27 janvier 2024 à Guilers.
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