Il veut y aller une quatrième fois. Nicolas Dupont-Aignan a annoncé samedi 8 mars être nouveau candidat à l’élection présidentielle de 2027, appelant notamment à un « électrochoc indépendantiste ». Ancien député de l’Essonne jusqu’aux élections législatives de 2024 et ancien président du conseil départemental, le président du parti souverainiste Debout la France est aujourd’hui conseiller municipal de Yerres, une ville dont il a été maire plus de 20 ans.
« J’ai le devoir d’être candidat »
« Pour la souveraineté de la nation, pour la liberté du peuple et pour la paix en Europe, j’ai le devoir d’être candidat à l’élection présidentielle » a-t-il ainsi lancé face à quelques centaines de personnes.
Plus de deux ans avant le scrutin de 2027, le président de Debout la France a ainsi donné ses priorités ce samedi face à ses troupes : se libérer de « la tutelle » de l’Union européenne en affirmant « la priorité du droit national sur le droit européen par référendum », contrôler de façon accrue l’immigration pour lutter contre les « profiteurs qui ont envahi la France et qui déconsidèrent les étrangers qui se sont assimilés dans notre pays » et revenir sur certaines normes écologiques jugées punitives comme les Zones à faibles émissions.
Le désormais candidat est revenu sur son action politique au cours des dernières années, marquée notamment pas une ferme opposition aux restrictions sanitaires durant la crise du Covid-19, sa volonté d’obtenir rapidement une paix en Ukraine aux dépens des Ukrainiens, estimant que les torts entre Kiev et Moscou sont « partagés », ou encore sa critique de l’Arcom qu’il accuse d’avoir censuré Cyril Hanouna et C8.
Son meilleur score : 4,70 % des voix en 2017
Défenseur depuis plus de 20 ans d’une ligne qu’il vante comme étant marquée par le gaullisme et le souverainisme, Nicolas Dupont-Aignan n’avait pas réussi à obtenir les 500 parrainages d’élus obligatoires que sa candidature puisse être retenue. Il avait toutefois réussi à obtenir tous les parrainages lors des trois derniers scrutins présidentiels: 2012 (éliminé à l’issue du premier tour après avoir recueilli 1,79 %), 2017 (éliminé à l’issue du premier tour après avoir recueilli 4,70 %) et 2022 (éliminé à l’issue du premier tour après avoir recueilli 2,06 %).
Il avait appelé à voter pour Marine Le Pen lors du second tour en 2017 puis en 2022 après avoir été éliminé, mais a souhaité garder son indépendance vis-à-vis du Rassemblement national.
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