Ils souhaitent se faire entendre. Ce jeudi 6 mars 2025, une centaine de policiers s’est mobilisée devant le commissariat d’Auvare, à l’est de Nice.
À l’appel du syndicat Un1té, les fonctionnaires de police ont protesté contre la fin de l’expérimentation de la semaine de quatre jours pour les enquêteurs. Ce dispositif test a été mis en place dans 10 villes dont Nice (Alpes-Maritimes).
Au 31 mars, l’expérimentation prendra fin et ne sera pas renouvelée. Une « ineptie », pour les forces de l’ordre.
« Les enquêteurs avaient retrouvé le sourire »
Ils étaient plusieurs dizaines à répondre présents à l’appel et ont donné de la voix. « On a testé un dispositif qui a fait du bien aux équipes, les enquêteurs avaient retrouvé le sourire… et on le retire », souffle un policier.
« Ils sont au bout du rouleau, chaque enquêteur a 200 dossiers sur son bureau », résume Laurent Martin de Frémont, secrétaire départemental Un1té 06.
Concrètement, cette expérimentation a permis de tester la semaine de quatre jours, au lieu de cinq, sans pour autant diminuer le nombre d’heures travaillées.
Le problème est que cette filière n’attire plus. Les charges de travail sont énormes et nos moyens dérisoires.
Un rapport de l’IGPN, la police des polices, a estimé que l’expérimentation n’était pas utile. « Un mépris du service d’investigation », pour les manifestants.
« Multiplier les actions, ce n’est qu’un début »
« Je vais démissionner », « on va tous se casser », pouvait-on entendre dans les rangs des policiers ce jeudi.
Laurent Martin de Frémont assure que le mouvement de contestation va « s’amplifier ». « Nous demandons au ministre de l’Intérieur de maintenir l’expérimentation ».
Pour information, 350 enquêteurs officient au commissariat d’Auvare à Nice.
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