Une des grandes nouveautés avec l’arrivée du nouveau trolleybus est que la plateforme où il circulera ne lui sera pas exclusivement réservée. En effet, les véhicules devront cohabiter avec les vélos et les trottinettes qui seront autorisés à y rouler.
Une situation qui rend perplexe certains conducteurs qui demandent aux deux roues de redoubler de vigilance.
« Sincèrement, ça nous fait un peu peur »
Conducteur du réseau Stan depuis 25 ans, Rachid aura même la chance d’être l’un des deux premiers conducteurs du trolleybus ce samedi 5 avril. S’il est impatient d’accueillir les passagers, il l’est moins à l’idée de partager la chaussée avec les cyclistes.
« Sincèrement, ça nous fait un peu. On n’est pas rassurés par rapport à ça, explique-t-il. Certains cyclistes, quand on sonne la clochette, se mettent sur le côté mais d’autres non et pensent avoir la priorité. »
Selon lui, cela pourrait impacter la fréquence de passage du trolley : « On est obligés de rester derrière s’ils ne se décalent pas. Si on arrive en retard, tant pis. On ne peut pas faire autrement. On ne va pas les écraser ou les doubler car avec la longueur du véhicule, ils risquent de se prendre l’arrière du véhicule au moment de se rabattre. »
Des conseils pour rouler en sécurité
Pour Abdelaziz, chauffeur depuis 1999, la cohabitation va être « difficile » au début. « Il faut qu’ils soient super vigilants, que ce soit les vélos, les trottinettes ou les piétons rue Saint-Jean. On va mettre des coups de clochette mais ce n’est pas agressif. C’est juste pour les prévenir qu’on est là », indique-t-il.
Il a quelques conseils à glisser aux cyclistes : « Si je peux leur faire passer un message, quand vous êtes sur la plateforme, enlevez les écouteurs pour plus de sécurité, évitez de doubler les rames car un trolley en cache un autre surtout dans les virages. La vigilance, la vigilance, la vigilance. »
Selon Gaëlle Bardoul, directrice de Keolis Grand Nancy interrogée à ce sujet vendredi 21 mars, des améliorations ont été pourtant constatées : « Depuis la deuxième semaine de la marche à blanc, la cohabitation se passe bien mieux. Il fallait que tout le monde retrouve ses habitudes et réapprenne à partager l’espace. Les conducteurs nous font des retours très positifs et il n’y a pas de conflits. »
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