3 ans après son Grand Chelem, le XV de France a de nouveau inscrit son nom au palmarès de la compétition, remportant le Tournoi des 6 Nations 2025. Au total, Fabien Galthié a aligné 32 joueurs. Les satisfactions individuelles sont nombreuses, les déceptions rares. Actu Rugby fait le bilan des arrières tricolores, joueur par joueur, et avec leur temps de jeu.
Charnière : La réponse de Lucu
Ce Tournoi des 6 Nations l’a une nouvelle fois démontré : la charnière n°1 de Galthié, c’est le duo Dupont-Ntamack. Le premier nommé, chef d’orchestre des Bleus et véritable catalyseur, a évolué à un très haut niveau, réalisant pas moins de 7 passes décisives. Bien sûr, sa grave blessure en Irlande est un immense coup dur, mais les Bleus ont su composer sans lui. L’attention d’Alldritt et les mots de Galthié en disent long sur le rôle capital que tient Dupont dans ce XV de France.
Parmi les doublures, Maxime Lucu a apporté une sacrée réponse. Rétrogradé au 3e rang dans la hiérarchie, le Bordelais a su saisir sa chance en Irlande. L’une de ses meilleures copies en Bleu. Contre l’Écosse, son gros jeu au pied et sa détermination en défense ont vraiment détonné. Il a 32 ans, une envie débordante, et il a marqué des points. Nolann Le Garrec, lui, n’a pas été au niveau attendu. Le staff espérait mieux lors de ses entrées.
En n°10, Romain Ntamack est monté en puissance après une entrée en matière neutre contre le pays de Galles et son carton rouge. En Irlande et face à l’Écosse, le Toulousain a été très juste dans ses choix, retrouvant petit à petit ses jambes. En défense, c’est une grosse valeur sûre, et c’est capital au niveau international. Matthieu Jalibert n’a pas démérité en Angleterre, mais s’il compte pour Galthié dans le groupe France, ce n’est pas en tant que premier choix.
- Antoine Dupont : 4 matchs, 4 titularisations, 261 minutes
- Romain Ntamack : 3 matchs, 3 titularisations, 231 minutes
- Maxime Lucu : 3 matchs, 1 titularisation, 139 minutes
- Matthieu Jalibert : 1 match, 1 titularisation, 67 minutes
- Nolann Le Garrec : 3 matchs, 0 titularisation, 47 minutes
Centre : Moefana s’affirme enfin
Quel Tournoi de Yoram Moefana ! On attendait que le Bordelais s’affirme sous le maillot Bleu : il l’a enfin fait. Seul Bleu avec Bielle-Biarrey à avoir disputé le Tournoi en intégralité, Moefana a mis sa puissance à disposition du XV de France. Très sollicité en premier attaquant, il a fait mal aux défenses adverses. En défense, il y a eu quelques courants d’air, mais aussi beaucoup de tampons bien sentis. Le n°12 pourrait bien lui être réservé à l’avenir.
À ses côtés, Pierre-Louis Barassi demande à être revu. Son début de Tournoi fut sans relief, et le Toulousain a même été pointé du doigt sur certains essais encaissés. Il y a eu du mieux contre l’Irlande, mais un KO a mis fin à son Tournoi. Offensivement, cela se sent qu’il a du gaz et de l’or dans les mains. Revenu en cours de compétition, Gaël Fickou a su le remplacer au pied levé pour finir le travail contre l’Écosse.
Emilien Gailleton n’a eu droit qu’à des miettes (Bleu qui a le moins joué durant le Tournoi), alors que Nicolas Depoortère n’a pas eu la moindre opportunité pour s’illustrer, payant le choix du staff tricolore de privilégier l’option Barassi en n°13.
- Yoram Moefana : 5 matchs, 5 titularisations, 400 minutes
- Pierre-Louis Barassi : 4 matchs, 4 titularisations, 288 minutes
- Gaël Fickou : 1 match, 1 titularisation, 80 minutes
- Emilien Gailleton : 1 match, 0 titularisation : 13 minutes
Ailier/Arrière : Bielle-Biarrey, quel potentiel !
5 matchs, 8 essais, 4 passes décisives : le Tournoi 2025 de Louis Bielle-Biarrey est tout simplement exceptionnel. Le Bordelais n’a pas encore 22 ans, mais il s’affirme déjà comme un très grand. S’il n’est pas le plus costaud, il est capable de mettre de jolis caramels en défense. Ultra rapide, c’est un incroyable finisseur. LBB, c’est un phénomène.
S’il a égalé le record de Serge Blanco, Damian Penaud a été moins en vue que son coéquipier de club. Et il a même été « puni » après la défaite en Angleterre en raison de sa nonchalance et ses placements défensifs. Le message semble être passé : le Bordelais a été bien plus incisif dans ses interventions lors des deux derniers matchs. Aligné 2 fois, Théo Attissogbe a montré de très belles choses, et a prouvé qu’on pouvait compter sur lui.
En n°15, Thomas Ramos est indispensable. Il n’est peut-être pas impérial sous les ballons hauts, mais sa vision du jeu est exceptionnelle. Et un buteur de cette trempe (même s’il n’est « qu’à » 83% de réussite sur ce Tournoi), c’est primordial sur la scène internationale. Aligné contre l’Italie, Léo Barré a été à son avantage, très sur dans le domaine aérien. Mais le Parisien sait qu’il doit faire face à un concurrent direct très compliqué à déloger.
- Louis Bielle-Biarrey : 5 matchs, 5 titularisations : 400 minutes
- Thomas Ramos : 5 matchs, 5 titularisations : 375 minutes
- Damian Penaud : 3 matchs, 3 titularisations : 232 minutes
- Théo Attissogbe : 2 matchs, 2 titularisations : 180 minutes
- Léo Barré : 1 match, 1 titularisation : 80 minutes
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