L’affaire du « Roi des fourrières » prend une « tournure politique », selon Médiapart. Un contre-feu pour Evelyne Stirn.
Le média d’investigation, dans une enquête publiée le 12 février 2025, révèle que deux politiques seraient impliqués. L’un d’eux serait l’ancien ministre Olivier Stirn. Dans cette enquête en lien avec un dirigeant de fourrières en région parisienne, il est « suspecté d’avoir mis à profit » de cet homme son « carnet d’adresses et sa fonction, afin de l’aider dans ses affaires », d’après les révélations de Médiapart. En échange, Olivier Stirn aurait « bénéficié de faveurs variées de la part du chef d’entreprise », comme des réparations sur une voiture, le prêt d’un véhicule, des dons d’argent ou des travaux dans une maison.
Evelyne Stirn mise en examen
Mediapart nous apprend également que l’épouse de l’ancien ministre, Évelyne Stirn, a été mise en examen il y a deux semaines pour recel d’abus de biens sociaux. Un des chauffeurs de l’homme d’affaires aurait été mis à disposition du couple lorsqu’Évelyne Stirn était candidate aux Législatives 2017 dans le Calvados.
Contactée par La Voix Le Bocage et actu.fr, elle conteste et détaille cette affaire.
Il faut replacer les choses dans leur contexte. Olivier (Stirn ndlr) a, pendant 20 ans, fondé et présidé une association qui s’appelle le CNFD (conseil national des Français pour la diversité). C’est-à-dire des hommes et des femmes de tout horizon géographique, qui étaient en phase d’intégration. Donc des gens souvent en difficulté. Il les a beaucoup aidés, évidemment de manière bénévole et gratuite.
La femme d’Olivier Stirn ajoute que, parmi ces hommes et ces femmes, se trouvait le mis en cause. « Il avait un modeste garage. Mon mari a eu à son égard la même attitude. Il l’a simplement aidé, sans aucune contrepartie ».
« Une mise en cause mensongère »
Pour Évelyne Stirn, tout ceci n’est qu’un contre-feu.
Au fond, qu’est-ce que ce dossier ? Sans mettre à mal le secret de l’instruction, c’est cet individu qui a monté un système corruptif dont personne ne pouvait imaginer l’existence – c’est très inédit -, et qui a mis dans ce système un certain nombre de policiers. Cette affaire, c’est ça : de la corruption dans la police.
D’où ce rebondissement dans l’enquête : « On peut aisément imaginer que certains dans cette institution – se trouvant gênée – veuillent dézoomer et détourner l’attention de la justice et des médias vers des noms politiques ».
Concernant sa mise en examen, Évelyne Stirn donne son explication : « Quand une personne est nommément mise en cause, la loi fait que le juge doit enquêter et mettre en examen. C’est tout à fait naturel. Le fait d’être mise en examen ne me pose pas de problème, puisque c’est la loi. J’ai été mise en cause de façon totalement mensongère. Je n’ai pas d’inquiétude particulière ».
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