Ce samedi 8 mars, un contrôle routier, mené par une équipe de la BAC Nord dans le 13e arrondissement de Marseille, a pris une tournure assez inédite, apprend actu Marseille de source policière, confirmant ainsi une information d’Actu 17.
Lors de la vérification d’identité, les agents ont découvert que l’automobiliste était visé par une fiche de recherche… qui correspondait en fait à celle de Mohamed Amra, le criminel récemment arrêté en Roumanie.
Une usurpation d’identité
Les agents de la BAC Nord ont dû passer par toutes les émotions en l’espace de quelques secondes. Lors d’un banal contrôle routier, leur système leur annonce une belle prise : le conducteur est visé par une fiche de recherche émise par le tribunal judiciaire d’Évreux. Et, celle-ci correspond à Mohamed Amra, un narcotrafiquant récemment arrêté en Roumanie après neuf mois de cavale.
Fort heureusement pour le conducteur, deux détails clochent : la photo sur la fiche de recherche ne correspond pas à la personne qu’ils ont en face d’eux, et l’ex-fugitif a déjà été retrouvé quelques semaines auparavant.
Une plainte déposée
Les policiers ne tardent pas à comprendre que le conducteur de 28 ans est en réalité une victime collatérale : son identité a été usurpée et utilisée comme alias par Mohamed Amra.
Histoire de remettre les pendules à l’heure (et surtout d’éviter d’autres mauvaises surprises), l’automobiliste a déposé plainte dans la foulée. De son côté, le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour démêler ce petit quiproquo.
Un criminel notoire
Peu de gens sont passés à côté de l’évasion puis de l’arrestation de Mohamed Amra. Le 14 mai 2024, il s’échappait au péage d’Incarville (Eure), une fuite qui avait coûté la vie à deux agents pénitentiaires. Après neuf mois de cavale, il a finalement été arrêté en Roumanie le 22 février dernier. Les images de son interpellation, cheveux teintés en roux et sourire en coin, avaient rapidement fait le tour du web.
Avant son évasion, Mohamed Amra était incarcéré pour des accusations de tentative de meurtre et de séquestration. Actuellement détenu au centre pénitentiaire d’Alençon-Condé-sur-Sarthe (Orne), il sera à nouveau jugé pour les crimes liés à son évasion.
À l’instar de Rédoine Faïd, qui s’était évadé à deux reprises, en 2013 à l’explosif puis en 2018 en hélicoptère, le narcotrafiquant devrait purger sa peine dans une prison de haute sécurité.
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