Les causes du décès d’une jeune joueuse du club de handball de Plan-de-Cuques, près de Marseille, ce lundi 10 février, ont été révélées. Confirmant une information de La Provence, l’Agence régionale de santé (ARS) Paca indique à actu Marseille que Jemima Kabeya, 21 ans, avait contracté une méningite bactérienne.
Des mesures ont été prises dans l’entourage de la victime, notamment au sein de son club, pour « diminuer la transmission de la bactérie », note l’ARS.
Prise en charge à l’hôpital de Laveran
Ce matin du mardi 11 février, le club du Handball Plan-de-Cuques annonçait « le décès soudain » de « Jemima Kabeya, survenu hier ». Un « terrible drame » dont la cause a été révélée.
« L’ARS Paca a été informée le 10 février du diagnostic de méningite par l’hôpital [d’instruction des Armées] de Laveran », à Marseille, « qui avait pris en charge dans la nuit du 9 au 10 février la jeune handballeuse », détaille l’organisme dans un communiqué.
Huit « cas contacts » identifiés
Un diagnostic qui a nécessité la prise de mesures urgentes. « Dès la réception de la déclaration obligatoire, un contact tracing a immédiatement été réalisé par l’ARS Paca en lien avec le club de handball ». En clair, toutes les personnes qui ont pu se trouver en présence de Jemima Kabeya les jours précédents son décès ont été identifiées.
La transmission de la maladie est interhumaine et nécessite un contact proche, de moins d’un mètre, et prolongé. Dans le cas de la handballeuse, « huit cas contacts à risque […] ont bénéficié d’un traitement antibiotique », explique encore l’ARS Paca.
Vaccination proposée à tout le staff
Elle rappelle que « les infections à méningocoques sont dues à une bactérie, Neisseria meningitidis, principalement de sérogroupes A, B, C, W et Y » et qu’ « en France, le sérogroupe B est le majoritaire ». « Cependant », indique encore l’agence, « le bilan de surveillance 2023 a montré des changements importants, avec le retour des méningocoques de sérogroupe B et l’augmentation des W et Y ». Et c’est justement ce dernier qui a été diagnostiqué dans le cas de la jeune femme de 21 ans.
De fait, « une vaccination complémentaire comme mesure de protection personnelle mais également collective va être proposée aux contacts mais également à l’ensemble du staff du club, diminuant ainsi la transmission de la bactérie », note l’ARS Paca.
Déjà 13 signalements en Paca depuis le 1er janvier
Les cas seraient en nette augmentation depuis le début de l’année en France, mais aussi dans la région Paca. Alors que sur deux années, en 2023 et 2024, 47 infections invasives à méningocoque étaient remontées à l’ARS, cette dernière a déjà eu affaire à 13 signalements en quelques semaines, depuis le 1er janvier 2025.
La vaccination des nourrissons contre les méningocoques des sérogroupes B et A, C, W, Y est obligatoire depuis cette date y compris pour ceux nés à partir de juillet 2023.
Elle est désormais exigée pour l’entrée en collectivité.
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