Cycliste professionnel au sein de la formation Decathlon AG2R La Mondiale, Nicolas Prodhomme a entamé la saison 2025, après une année 2024 marquée par de belles performances et un premier Tour de France.
Après du repos bien mérité, la trêve hivernale était l’occasion pour le coureur licencié au Sud de l’Eure cyclisme (Verneuil d’Avre et d’Iton, Eure) de se préparer pour les futurs objectifs.
La saison bien lancée
Pour sa reprise le 2 février dernier, Nicolas a pris le départ du Grand Prix La Marseillaise où il était désigné par son équipe pour être « protégé ». Victime d’une chute en 2023 sur cette même épreuve, l’Eurois s’était fracturé la clavicule. Cette fois, pas de chute heureusement, seulement le mauvais souvenir.
Mon placement n’était pas top, on est repassé là où j’étais tombé et ça m’a un peu bloqué.
Cependant, il termine 7e, juste derrière son coéquipier Paul Seixas (5e) qui était plus tôt dans l’échappée avant d’être repris dans le dernier kilomètre et d’aller jouer le sprint.
Un premier résultat de très bon augure pour la suite de la saison, notamment pour l’Étoile de Bessèges la semaine suivante.
Tous les indicateurs sont au vert. J’ai de bonnes sensations.
« On sentait la tension du début de saison »
Encore protégé pour l’Étoile de Bessèges du 5 au 9 février, le cycliste originaire de Saint-Christophe-sur-Avre n’a malheureusement pas eu l’occasion de s’exprimer.
Peu à l’aise dans le peloton, Nicolas était remonté à l’avant afin de pouvoir anticiper les éventuels obstacles et ne pas subir « les vagues ».
On sentait la tension du début de saison et je ne me sentais pas en sécurité, il y avait beaucoup de vagues.
Des situations dangereuses
Si la tension des premières courses de l’année est habituelle, deux événements ont poussé l’équipe Decathlon AG2R La Mondiale à se retirer de la compétition pour la sécurité de ses coureurs.
Deux fois, le peloton s’est retrouvé face à un automobiliste en sens inverse de la course.
Après ces incidents, j’aurais accepté de repartir pour passer la ligne en peloton groupé par respect pour l’organisation, mais je ne me voyais pas reprendre la course.
Les cyclistes face au danger de la route
Comme le rappellent les évènements qui ont poussé l’équipe Decathlon AG2R La Mondiale à se retirer de l’Étoile de Bessèges, les coureurs sont constamment exposés au danger, que ce soit en course ou à l’entraînement. Bien que les torts soient parfois partagés, le cycliste est bien plus vulnérable.
Amateurs ou professionnels, tous les passionnés de vélo ont déjà pu constater plusieurs fois des incivilités ou même des comportements dangereux de la part d’automobilistes, et cela même en étant dans leur droit et dans le respect du code de la route.
Habitué à rouler aussi bien en ville qu’à la campagne, en Normandie ou chez lui en Savoie, Nicolas Prodhomme le remarque aussi. « Parfois il y a des voitures qui nous frôlent volontairement alors qu’il n’y a pas lieu, on ne comprend pas toujours pourquoi », témoigne-t-il.
Si ces situations sont moins fréquentes sur les petites routes de campagne ou en Savoie où les pistes et bandes cyclables sont nombreuses, elles sont quotidiennes en ville. « Quand je vais chez ma belle-famille près de Lyon, on se fait serrer et klaxonner en ville », rapporte le cycliste professionnel du Sud de l’Eure Cyclisme. Et si parfois le comportement de certains cyclistes « est limite » comme l’admet Nicolas, rien ne justifie de mettre en danger la vie de ces sportifs.
13e sur la Clásica Jaén
Rien de grave mais un simple petit changement dans le programme de Nicolas qui a alors pris le départ de la Clásica Jaén Paraiso Interior ce lundi 17 février. L’an dernier, il avait terminé 5e après une belle échappée aux côtés du champion d’Espagne Oier Lazkano.
Pour cette quatrième édition, le grimpeur normand termine 13e après un bon travail d’équipe dans le groupe de contre avec ses coéquipiers Jordan Labrosse (4e) et Clément Berthet (7e). Un début de saison qui annonce déjà une belle année 2025 pour Nicolas !
Source link
