Quel rôle pour la France insoumise (LFI) à Lyon et dans la métropole pour les élections municipales et métropolitaines de 2026 ? Alors que le maire écologiste sortant Grégory Doucet est candidat pour un nouveau mandat, et qu’il souhaite mener une liste de l’union de la gauche avec les Insoumis, les socialistes et les communistes, LFI se divise sur sa stratégie.
L’adjoint au maire Laurent Bosetti (LFI) appelle clairement à une union de la gauche avec tout le monde, y compris le PS, pour les municipales 2026 à Lyon. Il se désolidarise et critiques les derniers propos de Jean-Luc Mélenchon qui a acté un divorce définitif avec les socialistes. Invité ce jeudi 27 février 2025 de l’émission politique de BFM Lyon en partenariat avec actu Lyon, l’élu local a encore pris ses distances avec Mélenchon et s’est distingué des grands élus de son mouvement.
L’adjoint LFI appelle à l’union de toute la gauche en 2026
Laurent Bosetti a défendu sur le plateau la préservation du Nouveau Front populaire (NFP) dans la perspective des prochaines échéances électorales.
« Il faut pouvoir exprimer au sein de notre mouvement une opinion qui est libre », fait-il valoir. « Cette constance, de la part d’un camarade, c’est aussi de pouvoir apporter une contradiction et de dire quand on n’est pas d’accord », dit-il. Laurent Bosetti reconnaît qu’il n’incarne pas la ligne majoritaire » au sein de La France insoumise, mais plutôt « une voix alternative » à celle de Jean-Luc Mélenchon.
« Dangereux » de mettre à l’écart le PS malgré des désaccords
Laurent Bosetti juge « dangereux » de mettre à l’écart le PS dans le cadres d’unions locales et demande au parti de ne pas présenter de liste autonome à Lyon, ce qu’il n’exclut pas avec la députée lyonnaise Sandrine Runel, ex-adjointe.
Il y a quelques jours, la direction nationale de LFI a écrit à Marine Tondelier la patronne des écologistes pour lui proposer des discussions en vue d’accords pour les élections municipales de 2026 notamment dans les grandes villes.
Des mairies d’arrondissements visées
Le quatrième adjoint au maire de Grégory Doucet préfète que le poids de LFI se renforce en cas de deuxième mandat de l’élu écologiste sortant.
« On devrait, pourquoi pas, avoir des mairies d’arrondissement », a-t-il dit alors qu’elles sont toutes dirigées par des écologistes (et deux dans l’opposition pour les Républicains). Laurent Bosetti estime aussi que LFI doit avoir plus d’élus au conseil municipal et de postes d’adjoint. A la Métropole de Lyon, le groupe insoumis n’a que trois élus. En 2026, le parti doit être « mieux représenté », estime aussi l’adjoint lyonnais.
Appel à l’union à Villeurbanne et ambitions dans l’est lyonnais
L’adjoint lyonnais appelle aussi ses camarades à rester derrière le maire socialiste de Villeurbanne Cédric Van Styvandel en 2026, une demande isolée pour l’instant. Gabriel Amard, le député de la circonscription, ne veut plus entendre parler des socialistes et pourrait viser la mairie.
Pour d’autres communes « où LFI a fait des cartons électoraux » comme Vénissieux, Vaulx-en-Velin ou Bron, Laurent Bosetti estime que la France insoumise peut aller à la conquête de ces mairies en tête de liste avec les écologistes, communistes et socialistes en soutien.
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