C’est un véritable ruisseau qui, à trois reprises, a traversé sa maison située tout près de la plage de Lanseria, à Quimiac-Mesquer, (Loire-Atlantique) sur la presqu’île de Guérande, le week-end du 25 et 26 janvier 2025.
L’eau est montée jusqu’à 40 cm. Son jardin s’est transformé en lac. Le riverain n’en revient toujours pas :
Cette maison est neuve, construite hors zone inondable. Nous avons reçu le certificat de fin de travaux le 15 janvier. Dix jours plus tard, c’était la cata.
Le bassin de rétention a débordé
Sa maison se situe entre la plage et le bassin de rétention d’eau, construit il y a une vingtaine d’années, entre la rue d’Hoëdic et Lanseria.
Ce point d’eau aménagé avec une passerelle est censé recueillir les eaux pluviales qui descendent vers la mer.
Problème, les trois tempêtes qui se sont succédé, avec leur forte pluviométrie, ont fait déborder le bassin. L’eau s’est alors engouffrée dans la propriété avant de s’évacuer sur la plage.
« On ne peut pas absorber toute l’eau du quartier ! »
« Notre maison est drainée, le système d’évacuation est conforme. Mais on ne peut pas absorber toute l’eau du quartier ! », s’alarme le propriétaire qui redoute que ce phénomène recommence.
Un courrier au maire
Il a envoyé un courrier au maire de Mesquer pour lui demander de solliciter l’état de catastrophe naturelle pour pouvoir actionner l’assurance. Il souhaiterait que la commune vérifie « la conformité de ce bassin de rétention qui semble sous-dimensionné ».
Enfin, il interpelle la mairie pour connaître les mesures qu’elle compte prendre pour éviter de telles inondations.
Pas de demande de catastrophe naturelle
Mesquer, contrairement à Guérande, n’entend pas demander la reconnaissance de catastrophe naturelle, « on ne peut y prétendre selon les critères tels que l’ampleur du phénomène, l’ampleur des dégâts occasionnés… », indique la mairie.
Mais, précise Eric Roulier, adjoint aux travaux et à l’environnement, « toute l’année nous travaillons pour anticiper au maximum de tels phénomènes avec le curage des bassins de rétention, des fossés, l’inspection régulière des grilles d’eaux pluviales ».
Des défaillances
Concernant le dernier épisode pluvieux, la commune est en lien avec CapAtlantique La Baule-Guérande Agglo pour « inspecter les réseaux d’évacuation des eaux pluviales qui relèvent de la compétence de la communauté d’agglomération, c’est quasiment l’ensemble des réseaux souterrains d’eaux pluviales. Certains ont montré des défaillances lors des dernières inondations. Notamment celui traversant la rue d’Hoëdic qui est en partie obstruée et qui a créé l’inondation de la rue et des jardins avoisinants (le quartier du riverain inondé NDLR). Les réparations nécessaires doivent être réalisées rapidement ».
Des grilles supplémentaires
Les systèmes d’évacuation étant insuffisants sur certains secteurs, des grilles d’eaux pluviales supplémentaires seront posées rue d’Hoëdic, rue du Mes, route de Kerroué et impasse de Prémonta dans les prochains mois.
« Les travaux de réfection des réseaux d’eaux pluviales et d’évacuation de celles-ci à Fontaine Braz, en 2024, ont évité l’inondation des maisons en partie basse de la rue, comme cela pouvait être le cas auparavant », note l’élu.
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