Ce mardi 11 février, au détour d’une affaire portant sur le renouvellement urbain du quartier Mosson, l’élue d’opposition Alenka Doulain en a profité pour remettre la question du stade sur le devant de la scène en plaidant pour sa rénovation. Après avoir été un des sujets des municipales à Montpellier en 2020, l’enceinte sportive pourrait l’être à nouveau dans quelques mois…
Une locomotive
« Allez-vous enfin reconsidérer l’avenir du stade de la Mosson dans la stratégie de rénovation urbaine du quartier ? » a ainsi interrogé Alenka Doulain qui donne rendez-vous : « On pourra en discuter durant les élections mais je pense que ces actions doivent être enclenchées dès maintenant. Plutôt que de chercher à déplacer artificiellement un équipement structurant, pourquoi ne pas faire de la rénovation de ce stade un renouveau du quartier ? ».
La présidente du groupe MUPES rappelle les impératifs de « l’aménager pour faire face aux crus » et de « revitaliser ses contours où aujourd’hui il n’y a pas d’espace de convivialité. Nous pensons que cela pourrait être le cas pour les soirs de match mais aussi tout le reste de l’année » et propose : « Le stade pourrait être rénové, modernisé et intégré dans un véritable projet d’aménagement attractif avec des commerces, des espaces de vie, des équipements sportifs et culturels, pourquoi pas un cinéma, qui profiteraient aux habitants du quartier ».
Opposée au projet de nouveau stade au profil de la rénovation de celui de la Mosson, Alenka Doulain souligne : « Ce projet que nous portons depuis 2019 pourrait constituer finalement la locomotive de la poursuite de rénovation du quartier. C’est un levier pour dynamiser l’économie locale, améliorer le cadre de vie des habitants de la Paillade mais aussi faire venir des habitants de toute la métropole car ce quartier, avec ses écrins de verdure, a tout pour présenter un haut lieu de rencontres et de loisirs du territoire ».
La passe à Laurent Nicollin
« Je partage une partie de votre propos qui est de faire venir du monde à la Paillade. Vous auriez pu compléter en précisant que l’installation de la clinique Clémentville et du siège d’Altemed vont y contribuer. C’est une stratégie d’ensemble avec des gestes extrêmement forts » a débuté Michaël Delafosse. « Stade là-bas ou autre implantation, quoi qu’il se passe, le but est que des gens viennent dans ce quartier comme les gens du quartier puissent aller dans le reste de la ville » complète-t-il en donnant rendez-vous les 4 et 5 avril pour la ZAT qui se tiendra à la Mosson.
Quant au stade, le maire de Montpellier explique : « C’est un sujet. Aujourd’hui notre discussion est un peu en stand-by. On espère tous que Jean-Louis Gasset va nous sortir de ce moment difficile avec le risque de la relégation en Ligue 2. On souhaite que notre club tienne. En ce moment, la vraie question est comment on tient et que l’on reste en Ligue 1 ». Semblant désormais conditionner le projet du club à son maintien sportif, Michaël Delafosse fait la passe : « Laurent Nicollin aura l’occasion de s’exprimer mais pour l’instant c’est tous derrière le MHSC ».
Aux turpitudes politiques et économiques se sont en effet ajoutés les mauvais résultats de l’équipe. Dans un moment qui semble ne lui avoir jamais été aussi défavorable, seul le président pailladin a les clés de ce projet, développé aujourd’hui autour du Parc des Expositions à Pérols avec la Région Occitanie et la Métropole de Montpellier, qu’il tente de mener à son terme depuis 2016. Une éternité… en sport, en affaires comme en politique. Alors, à moins qu’une solution soit actée dans l’année, après avoir été un des sujets des municipales en 2020, l’avenir du stade de la Mosson pourrait l’être à nouveau dans quelques mois. Une perspective qui, autant que la Ligue 2, ne doit pas ravir Laurent Nicollin.
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