Le juge d’application des peines du tribunal judiciaire de Montpellier a tranché. Ce lundi 24 mars 2025, Mohamed Haouas a appris qu’il purgerait sa peine de prison de trois mois sous bracelet électronique. Le jugement tombe un mois après sa condamnation dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Le rugbyman du MHR avait alors reconnu les faits qui lui étaient reprochés.
La sanction reste ferme, mais elle sera exécutée à domicile. Le dispositif électronique permettra aux autorités de vérifier que le joueur respecte les heures imposées par la justice. Il ne pourra sortir que pendant les créneaux autorisés. Ce type d’aménagement évite l’incarcération, mais n’efface pas la peine.
Des faits survenus en décembre
Les faits remontent au début du mois de décembre. Des passants alertent les forces de l’ordre après avoir repéré une voiture en double file, moteur allumé, avec un homme endormi au volant. Les policiers interviennent. Il s’agit de Mohamed Haouas, pilier international du Montpellier Hérault Rugby. Le contrôle d’alcoolémie révèle un taux de 1,8 gramme d’alcool par litre de sang. Il est alors poursuivi pour conduite en état d’ivresse. Le 22 février, il comparaît au tribunal dans le cadre d’une procédure de « plaider coupable ». Il est condamné à trois mois de prison ferme et à six mois de suspension de permis.
Lors de cette audience, le parquet ne requiert pas de mandat de dépôt. Mohamed Haouas ressort libre. La peine prononcée est dite « aménageable », ce qui signifie que son exécution peut prendre différentes formes. C’est au juge d’application des peines de choisir la plus adaptée. Plusieurs options étaient envisageables. La défense espérait convertir les trois mois de prison en jours-amendes, ou les remplacer par un travail d’intérêt général. Ces alternatives ont été écartées.
Un bracelet compatible avec le rugby
Le bracelet électronique est habituellement fixé à la cheville ou au poignet. Il impose à la personne condamnée de rester à son domicile en dehors des heures autorisées. Mais dans le cas de Mohamed Haouas, la justice a accepté un aménagement particulier. L’exécution de la peine sera fractionnée. Le joueur pourra continuer à s’entraîner et à participer aux matchs. Il portera le bracelet en dehors de ces périodes. Une partie de la peine sera purgée durant les vacances d’été, afin de limiter l’impact sur sa saison sportive.
Cette condamnation s’ajoute à d’autres affaires judiciaires impliquant le joueur. Il a déjà été condamné à un an de prison ferme pour violences conjugales en mai 2024. Un mois plus tard, fin juin, il a écopé de 18 mois de prison, dont neuf ferme, pour violences aggravées lors d’une bagarre. Une peine qui s’ajoutait à la précédente. Pour rappel, le pilier droit international avait été condamné en février 2022 à 18 mois de prison avec sursis pour des faits qualifiés de vol en réunion avec effraction.
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