C’est accompagné de la directrice de cabinet Bénédicte Martineau, que le préfet du département Tarn-et-Garonne, Vincent Roberti, a évoqué les projets en cours concernant le département, depuis la préfecture de Montauban, mercredi 29 janvier 2025. Une présentation articulée autour de trois axes fondamentaux.
« Notre première priorité est de protéger les citoyens »
Vincent Roberti a souligné l’importance de protéger les citoyens au sein d’une société et d’un monde soumis à divers bouleversements relatifs au changement climatique notamment ou encore à des événements mondiaux qui ont des conséquences sur la vie dans le département et la région.
Le préfet a annoncé, sur un plan local, mettre en place des patrouilles pédestres pour affirmer la présence policière sur le territoire. Si le trafic de stupéfiants est au cœur des préoccupations dans le Tarn-et-Garonne, Vincent Roberti a aussi souligné les dangers que représente le séparatisme, avant de citer les problématiques rencontrées dans le cadre de projet comme la LGV, face à des groupes récalcitrants.
Le préfet a également souligné la volonté de l’État de lutter contre l’immigration non maîtrisée et celle de favoriser l’intégration des personnes immigrées en situation régulière, en travaillant conjointement avec France Travail pour permettre une meilleure insertion.
Le risque environnemental et industriel, relatif par exemple à la proximité avec la centrale nucléaire de Golfech (avec la distribution de pastille d’iode à la population), et les risques relatifs au réchauffement climatique font l’objet d’un soin tout particulier.
Des ateliers destinés aux élus ont également été annoncés, afin de préparer au mieux les populations en cas de problèmes de cet ordre.
Le Tarn-et-Garonne face à la crise économique et à l’emploi
Vincent Roberti a poursuivi avec des questions économiques, ne manquant pas de souligner la hausse récente du chômage (qui est actuellement de 8,8 % dans le département du Tarn-et-Garonne), la baisse du nombre d’entreprises créées et celle du nombre d’offres d’emploi publiées (-15 % par rapport à 2023), tout en rappelant qu’à ce jour, beaucoup d’entreprises ont paradoxalement encore du mal à embaucher. « Nous réfléchissons à un plan afin de réduire l’impact de cette situation économique », a avancé le préfet, avant de mettre en exergue la situation parfois difficile des jeunes dans l’emploi, tout en évoquant plusieurs dispositifs comme les commissions locales pour l’emploi, mises en place à Castelsarrasin et Montauban.
Le label Territoire d’industrie permet aussi d’aider les entreprises qui se démarquent en termes d’innovation et de dépense énergétique.
Un travail d’accompagnement est indispensable pour faire face à la situation économique.
Le contexte économique actuel fait ainsi l’objet de nombreuses préoccupations. Le préfet n’a en cela pas manqué de souligner les difficultés rencontrées par les acteurs du BTP.
« Il y a des enjeux de cohésion sociale a poursuivi Vincent Roberti, dans un département qui est assez binaire avec une population très pauvre ou très riche. La classe intermédiaire étant moins représentée. »
« Le fait que le département compte 70 % de foyers éligibles aux logements sociaux souligne cette tendance, avec des conséquences visibles sur la santé ou l’éducation », a-t-il précisé.
Le tout en rappelant que l’État, à travers différents dispositifs, aide les communes. « 247 millions d’euros ont été versés en 2024 aux collectivités », a souligné Vincent Roberti.
« Il faut préparer le département pour l’avenir »
Concernant les agriculteurs, le préfet a indiqué que là encore, un accompagnement était nécessaire pour faire face aux défis d’aujourd’hui mais aussi à ceux de demain. Le changement climatique, encore et toujours, impose de nouvelles problématiques, pour la gestion de l’eau notamment. C’est dans cette optique que l’État vient d’autoriser la création de 15 nouvelles retenues d’eau (en plus des 50 existantes) pour éviter d’épuiser les nappes et de trop solliciter les cours d’eau pour l’irrigation des cultures.
« Il nous faut imaginer l’agriculture de demain, a annoncé Vincent Roberti, en nous tournant par exemple vers les cultures plus résilientes. Les viticulteurs sont également en difficulté. Il nous faut accompagner les transformations structurelles. »
Les grands projets en cours dans le Tarn-et-Garonne
Plusieurs grands projets ont été évoqués, avec en premier lieu l’incontournable Ligne à Grande Vitesse qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Le préfet a rappelé les bénéfices d’une telle entreprise, qui permettra de rapprocher Montauban de Toulouse (en 15 minutes en TGV) mais aussi de Paris (en 3 heures), tout en soulageant le réseau SNCF des TER.
La LGV qui entraîne la création d’une gare à Bressols, au centre d’un nouveau quartier, avec des commerces, des logements et l’hôpital (attendu pour 2031) lui aussi au cœur des préoccupations.
Vincent Roberti et Bénédicte Martineau ont évoqué le projet de doter la centrale nucléaire de Golfech de deux réacteurs supplémentaires.
Le préfet a annoncé la création d’une aire d’accueil permanente pour les gens de voyage, conformément à la loi. Aire d’au moins quatre hectares, qui pourrait être construite au nord de Montauban ou du côté de Castelsarrasin, avec un accès facilité à l’autoroute et toutes les installations indispensables.
Concernant la plateforme 3S (Sécurité, Santé, Social), un nouveau bâtiment verra le jour sur le site du SDIS, a priori en 2027.
Interrogé par Actu Occitanie au sujet de la problématique du manque de médecins et autres professionnels de santé dans le département, le préfet a indiqué vouloir continuer sur la lancée de l’ouverture récente de la Maison des internes à Montauban. Un problème qui, selon lui, doit passer par une meilleure attractivité, afin d’encourager les jeunes diplômés à venir s’établir dans le Tarn-et-Garonne.
Les vœux du préfet ont ainsi confirmé la volonté de ce dernier d’œuvrer pour le futur du département à travers une série de plusieurs mesures et autres ambitieux projets.
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