Dans la salle d’audience, ce mardi 1er avril 2025, les sourcils se froncent régulièrement devant les explications du prévenu. « On ne comprend rien », a fini par lâcher Christophe Subts, le président.
L’homme devant le tribunal correctionnel de Brest avait été interpellé le 6 février dernier, alors qu’il faisait des embardées dans le centre-ville de la cité du Ponant au volant d’une voiture. À l’intérieur, des billets, du cannabis et de la cocaïne. Le conducteur, non titulaire du permis de conduire, était alcoolisé et avait consommé de la drogue.
Connu sous deux identités, il a déjà fait l’objet de plusieurs obligations de quitter le territoire français.
Son logement a été perquisitionné. Du matériel nécessaire au conditionnement de produits stupéfiants a été retrouvé.
Devant le tribunal, l’homme qui aurait 29 ans et serait Tunisien, a indiqué avoir livré de la drogue à une personne le soir de son interpellation, à la demande d’un ami qui aurait une dette de stupéfiants envers un homme peu recommandable…
« C’est le roi de l’embrouille »
« Ce monsieur, c’est un peu le Pierre Bellemare du trafic de stupéfiants, il aime raconter des histoires… Il ne manque pas d’imagination », a ironisé Emmanuel Phelippeau, représentant du ministère public.
Il a détaillé : « On trouve de la cocaïne et de l’herbe dans son véhicule, tout l’attirail du trafiquant chez lui. Rien ne l’arrête, il n’a pas de permis valide, a l’interdiction de conduire tout véhicule à moteur, il est sorti de détention en décembre dernier, il a l’obligation de quitter le territoire français : tout va bien. Il en est à sa troisième comparution immédiate depuis 2023. Au lieu de se faire petit, il fait du trafic et n’en fait qu’à sa tête, il n’a que faire des décisions de justice à son encontre. C’est le roi de l’embrouille. »
Le tribunal a condamné l’homme à 18 mois de prison ferme, et l’a interdit de territoire français durant dix ans.
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