La commune du Mont-Saint-Michel (Normandie) va engager neuf millions d’euros dans les six années à venir, dans le cadre de son plan pluriannuel d’investissement. Objectif : améliorer l’accueil des millions de touristes français et étrangers.
Cette petite commune qui donne son nom à la baie est propriétaire de l’église Saint-Pierre et du cimetière attenant, de la chapelle Saint-Aubert, de la salle Henri-Voisin en partie rénovée dans les années 1970, de l’ancienne école qui a connu ses derniers travaux en 2011 et les sanitaires publics de la porte de l’Avancée.
L’entretien et la rénovation pour embellir le cadre de vie de nos habitants et l’accueil des visiteurs font partie de notre rôle de passeur.
Jacques Bono est à mi-parcours d’un premier mandat qu’il qualifie d’ores et déjà de « partiel ». Arrivé du secteur privé, il reconnaît n’avoir pas pris la mesure du temps nécessaire à la décision publique.
Un espace de service à l’entrée du village
Un plan pluriannuel d’investissement a été validé pour les six années à venir. Dans cette enveloppe du budget communal figurent deux priorités : les sanitaires de l’entrée du village et la maison de la Truie qui file.
« Les sanitaires de la porte de l’Avancée ont besoin d’être rénovés pour être en phase avec l’accueil des visiteurs du monde entier. Au-delà de ces travaux, nous envisageons d’y proposer des produits de première nécessité, notamment d’hygiène, mais aussi un lieu de rechargement pour les téléphones portables, d’affichage touristique, de dépose poussette et d’échange contre un porte-bébé par exemple, de conciergerie de bagages, d’une boîte aux lettres qui n’existe plus dans le village quand le bureau de poste est fermé… Nous sommes actuellement en phase d’étude avec un cabinet d’assistance à maîtrise d’ouvrage de Fougères pour repenser cet espace et nous préparons le dossier d’appel d’offres. Si ces travaux démarrent en 2027, je serai content », indique le maire.
« Sur cette parcelle classée, il faut l’avis de tout le monde avec autant de démarches administratives à mettre en place ».
Restaurer la maison de la Truie qui file
La seconde priorité concerne la maison de la Truie qui file. « Installée au pied de l’abbaye, elle abrite la petite école en bas, les arcades avec l’actuel lieu d’exposition du photographe Vincent M, un gîte de quatre personnes et des bureaux pour les services techniques », détaille Jacques Bono.
Une restauration complète est envisagée qui passera par la couverture du préau, la création d’un gîte communal de six couchages, d’une salle d’exposition, la transformation des arcades en ateliers qui seront loués à des artistes ou artisans.
Des travaux qui débuteront en même temps que ceux des sanitaires du bas du village, au gré des subventions obtenues.
« Ça fera certainement du Mont Saint-Michel la commune la plus endettée de France au prorata de notre nombre d’habitants, une dizaine à l’année et trente en saison », sourit l’élu.
Un budget total d’1,9 million d’euros
Le budget total de la commune du Mont-Saint-Michel est de 1,9 million d’euros : 1,2 M€ en fonctionnement, 0,7 M€ en investissement. L’Etat verse une Dotation globale de fonctionnement de 140 000 euros. Elle ne bénéficie pas de fonds supplémentaires du fait des millions de visiteurs qu’elle accueille chaque année, car elle n’est pas reconnue commune touristique. « Il nous manque le critère hôtellerie de plein air, soit un camping », souligne le maire. « Impensable sur un site comme le nôtre ».
La feuille de route d’un second mandat municipal
Alors qu’il évoque une vision partielle de la première partie de son premier mandat de maire et des investissements qui engagent la commune au-delà de 2026, terme de la mandature, la question s’impose : « Etes-vous partant pour un second mandat ».
Il répond en citant un élu qui l’avait averti : « Il y a un mandat pour découvrir le fonctionnement, un second pour faire et le troisième pour apprécier. Je ne valide pas la troisième étape… ».
Source link
