Le 7 mars 2023, dans une écurie de Saint-Cast-le-Guildo (Côtes d’Armor), un homme de 28 ans décède dans des conditions dramatiques. Alors qu’il vient d’intervenir sur un tapis de course pour chevaux, le jeune gérant du centre équestre est happé par la machine.
Sous les yeux de sa compagne
« Il est mort asphyxié et écrasé », avait expliqué l’avocat de sa famille, au tribunal de Saint-Malo, le 16 janvier dernier. « Cet homme est décédé dans des circonstances tragiques et abominables, sous les yeux de sa compagne. »
Le concepteur du tapis et le revendeur jugés
Le fabricant et le revendeur du tapis, basés en Normandie, comparaissaient ce jour-là pour homicide involontaire, en qualité de personne morale.
Devant la justice, le concepteur avait pointé du doigt une mauvaise utilisation de sa machine pour expliquer ce drame.
14 points non conformes sur la machine
Les parties civiles, soutenues par le Parquet, avaient en retour souligné « l’incompétence » des deux prévenus et rappelé que la société de contrôle Apave avait relevé « 14 points de non-conformité », sur le tapis de course. Le père de la victime avait exprimé son espoir « de voir ce genre de machines disparaître de la circulation ».
50 000 euros d’amendes
La décision du tribunal, qui avait été mise en délibéré, a été rendue ce jeudi 27 février 2025. Les deux hommes ont été déclarés coupables. Le concepteur de la machine devra s’acquitter d’une amende de 35 000 euros. Pour le revendeur, ce sera 15 000 euros. La condamnation sera diffusée pendant deux mois sur le site Internet de la fédération française d’équitation, « pour faire connaître les risques de cet équipement », comme l’avait réclamé le procureur Adrien Nantel.
Source link
