Brèves de tribunes
– En voitures et en cars, ce sont plus de 2 000 supporters cherbourgeois qui ont fait le déplacement du Cotentin pour venir à Rouen encourager l’ASC. Parmi eux, le président de la Chambre de Commerce, plusieurs conseillers municipaux, des membres du groupe Alfred-Rossel (en costumes normands, bien entendu), tous équipés de trompettes, crécelles et autres cornes de brume.
– A Isigny, une grande banderole marquée « Allez Cherbourg » est tendue au-dessus de la rue principale. Normal, puisque le maire d’Isigny est le père de Jean Lion, le milieu offensif de l’ASC.
– A Bayeux, un groupe de supporters cherbourgeois a mis au défi le charcutier local de venir à Rouen avec eux : « la saucisse normande vaut bien celle de Strasbourg » ont-ils argumenté. Le temps d’enlever son tablier, le charcutier est monté dans la voiture, direction Rouen !
– Rien de plus facile que de se garer autour du stade de Rouen. Car l‘agent de police chargé du stationnement est le Tourlavillais Jean Gallot, qui se démène pour trouver des places pour toutes les voitures immatriculées 50.
– A l’entrée du stade Diochon, on trouve le bulletin Allez Cherbourg ! vendu par les supporters emmenés par leur président Louis Darinot (futur député-maire). 5 minutes avant le début du match, tout le stock de bulletins a été vendu.
– « Vous mangez du cheval à Cherbourg ? » s’étonne un spectateur rouennais devant les hurlements du « kop » cherbourgeois. « M. Levesque a offert Oscar R.L. au club des supporters et nous l’avons mangé ce matin » répond son voisin du tac-au-tac, faisant allusion au célèbre éleveur de cracks de Beuzeville-la-Bastille.
– Quant à Émile Pareau, envoyé spécial du journal L’Aurore et doyen des journalistes sportifs français (79 ans), il déclare à propos des supporters cherbourgeois : « je n’ai jamais vu ça, ils vont faire craquer les tribunes ».
– L’Oscar du meilleur supporter a été décerné par le jury du club des supporters à un quatuor (Francis Montaigu, Yves Debon, Marcel et Michel Samson) ayant confectionné un appareil étrange mais indubitablement sonore : 4 klaxons de voitures et une corne de brume, montés sur des manches à balai, alimentés en air comprimé. Et pour que les barrissements de l’engin ne s’essoufflent pas, le compresseur était lui-même alimenté par une batterie électrique. Un second Oscar a aussi été attribué à Suzanne Digard, n’ayant pas hésité une seconde à repeindre sa 2CV aux couleurs de l’ASC.
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