« Ce garçon », qui « ne peut pas travailler en collectif », « nous promène depuis le départ » en multipliant les « conditions ». Le président (Renaissance) de la région Paca Renaud Muselier a vivement réagi ce lundi 3 février à l’annonce de Martin Fourcade de renoncer à la présidence du comité d’organisation des JO 2030 d’hiver.
Ces prochains jeux doivent se tenir dans les Alpes françaises, dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes.
« Pour ne pas sacrifier » ses « convictions »
Un peu plus tôt dans la journée, le quintuple champion olympique de biathlon, pressenti pour prendre la tête du comité organisateur, avait annoncé avoir jeté l’éponge « pour ne pas sacrifier » ses « convictions ».
« Aujourd’hui les désaccords restent trop nombreux pour pouvoir envisager sereinement cette mission. Le mode de gouvernance, la vision, l’ancrage territorial : nous n’avons pas réussi à nous retrouver sur ces sujets fondateurs », a avancé Martin Fourcade.
Son départ est « en fait un bol d’oxygène »
« Paradoxalement, une situation qui était considérée comme un coup de froid avec son départ est en fait un bol d’oxygène », a déclaré Renaud Muselier, en réaction. Et de trancher : Martin Fourcade « est un sportif de très haut niveau mais c’est un solitaire, qui ne peut pas travailler en collectif ».
« Tout le monde autour de la table était très désagréablement surpris de ce qu’il a fait », a ajouté Renaud Muselier, estimant que « ce garçon nous promène depuis le départ » en multipliant les « conditions ».
« Il connaît le projet par cœur et nous prétexter maintenant que Lyon, ça ne lui plaît pas […], c’est pas sérieux ! », a tancé Renaud Muselier, en référence à une demande de Martin Fourcade. Ce dernier aurait réclamé de ne pas installer le siège du Cojo dans cette ville, trop distante d’Annecy où il réside, en Haute-Savoie.
« Il y a des pistes qui s’ouvrent »
Interrogé sur les autres candidatures au poste de président du Cojo, pour lequel Martin Fourcade était largement favori, le président de la région Paca a affirmé qu’« il y a des pistes qui s’ouvrent », avec de nouveaux « noms » qui expliquaient jusque-là qu’ils « ne voulaient pas créer de difficultés entre athlètes ».
L’élu Renaissance a néanmoins estimé que ce « départ nous handicape parce qu’il nous fait perdre du temps ».
Avec AFP
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