Des feux de poubelles ont été constatés à répétition dans le quartier Saint-Michel de Flers (Orne), de mi-octobre à début novembre 2024. Une situation qui avait fait monter la peur du côté des habitants.
Trois mois plus tard, l’affaire est élucidée par les services de police de la ville. Interrogé par L’Orne Combattante/actu.fr, David Barbas, le commandant du commissariat, livre les détails de cette enquête en cette fin du mois de janvier 2025.
À quelle fréquence les faits de feux de poubelles se sont-ils reproduits à Saint-Michel ?
Nous avons élucidé deux affaires distinctes, c’est-à-dire commises par des auteurs différents. Dans les deux cas, les feux se produisaient la nuit à différents horaires sur le quartier Saint-Michel. Nous avons recensé une dizaine de faits pour la première, et huit pour la seconde.
Comment la police s’est-elle organisée pour mener l’enquête ? Avec quels moyens ?
Nous avons utilisé tous les moyens à notre disposition : enquêtes de voisinages, témoignages, recoupements avec des affaires précédentes, vidéoprotection, en relation permanente avec les parquets d’Argentan et d’Alençon (parquet Mineurs).
En termes de moyens policiers, ce sont tous les enquêteurs de la police judiciaire de Flers qui ont travaillé de concert sur les 18 faits.
Quels sont les résultats de ces investigations ?
Dans les deux cas, il s’agissait d’habitants du quartier. Majeur dans le premier cas, mineurs dans le second. Tous ont fait l’objet d’une garde à vue et ont fini par reconnaître les faits reprochés. Les faits ont donc été élucidés et les présumés auteurs vont maintenant devoir en répondre face à la justice.
Quel est le portrait type des personnes interpellées ?
Dans le cas 1, c’était une personne vivant seule qui allumait des feux de poubelles « par énervement ». Dans le second, des mineurs qui voulaient qu’on parle de leur quartier et la dangerosité de leurs actes.
S’agissant des mineurs, l’un d’eux a été poursuivi pour des faits de dégradations par moyen dangereux, il est actuellement suivi au titre d’une mesure éducative judiciaire provisoire avec notamment l’interdiction de sortir de son domicile entre 23 h et 6 h. Les autres sont poursuivis pour des faits de vols aggravés commis dans le même trait de temps.
Comment prévenir de nouveaux feux ? Vos patrouilles sont-elles renforcées dans le quartier et ailleurs dans la ville ?
Cela vaut pour tous les crimes et délits, mais au plus tôt des témoins nous contactent (il y en a toujours), nous ou les sapeurs-pompiers, au plus tôt nous pouvons faire cesser l’infraction. Les patrouilles sillonnent effectivement de façon plus appuyée ce quartier depuis ces évènements, afin de sécuriser les lieux dans la durée.
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