Don Juan ? Fétichiste ? Mythomane ? Ou un peu des trois ? Mardi 25 mars 2025, dans le secteur de la gare de Perpignan, les policiers de la section d’intervention ont interpellé un homme de 58 ans au profil singulier, pour ne pas dire inquiétant…
Il vole tout, même les culottes !
L’appel d’une jeune femme est à l’origine de cette interpellation. Sa voiture a été victime d’une effraction en plein jour. La vitre arrière a été explosée et toutes ses affaires ont été pillées.
Le voleur a eu du flair. Dans le véhicule, il a fait main basse sur un butin conséquent : un ordinateur MacBook, des écouteurs sans fil de la marque à la pomme, une bague en or, un sac de sport, une carte bancaire, des documents… Le préjudice se chiffre en centaines d’euros.
Preuve que le malfrat a fait une véritable razzia, il a même emporté avec lui des vêtements… et des sous-vêtements appartenant la victime ! Pas sûr qu’il gagne beaucoup d’argent en revendant ça. À moins qu’il en trouve une utilité pour lui-même…
Elle retrouve ses affaires dans une poubelle
Aussitôt alertés par la victime, deux amis de la victime tentent de pincer le voleur grâce à la technologie. Ils parviennent à géolocaliser l’ordinateur qui vient d’être volé. L’appareil borne dans un logement situé à une centaine de mètres des lieux du délit.
Les deux inspecteurs en herbe réalisent une rapide enquête de voisinage. Leurs recherches vont le mener à s’intéresser à un type louche. C’est notre fameux quinquagénaire. Il réside dans le secteur et a souvent eu affaire aux forces de l’ordre dans le passé.
L’individu finit par sortir de chez lui, un sac de sport en main. La besace ressemble étrangement à celle qui a été dérobée quelques heures plus tôt. Il continue sa route, puis le MacBook recommence à borner brièvement dans un parc voisin.
La victime contacte la police nationale. La section d’intervention est envoyée sur place. Dans la poubelle installée devant le domicile du suspect, elle retrouve des documents administratifs et quelques affaires à elle. La trouvaille est suffisamment intéressante pour procéder à l’interpellation de l’homme. Et d’enchaîner avec une perquisition.
« J’ai 80 copines ! »
C’est le groupe d’appui judiciaire qui mène les fouilles. Très rapidement, l’enquêtrice découvre de nombreuses affaires habituellement utilisées par la gent féminine. Surprenant lorsqu’on sait que ce père de famille vit seul.
Des vêtements de femme sont mis sur des cintres. D’autres, dont des sous-vêtements, sont en train de tourner dans la machine à laver. Bizarre. Les découvertes faites dans la salle de bain ne vont pas finir d’accabler le suspect. Des produits de beauté sont soigneusement rangés. La police trouve aussi une brosse à dents… appartenant à la victime du vol !
« On aurait dit qu’il collectionnait ces objets. Ils étaient parfaitement intégrés à son intérieur », confie une source judiciaire, encore atterrée par ces trouvailles insolites, à Actu Perpignan.
En face, le quinquagénaire nie tout en bloc. Et il n’hésite pas à donner une explication aussi ahurissante que croustillante. « J’ai 80 copines ! Elles oublient parfois de reprendre leurs affaires », aurait-il livré aux policiers. Selon nos informations, à défaut de convaincre, cette confession aura fait beaucoup rire.
Les objets de valeur restent introuvables
Si la plupart des objets ont été retrouvés, les biens de valeur sont toujours introuvables. Pendant le dépôt de plainte de la victime, l’ordinateur recommence à borner. La section d’intervention se déploie à nouveau. Le signal est localisé dans un nouveau logement, à 600 mètres des lieux du vol.
Sur place, les policiers découvrent deux individus de 23 ans. La perquisition de l’habitation permet de découvrir un peu moins de 25 grammes de cocaïne, conditionnés dans 37 bonbonnes. Deux armes de chasse calibre 12 mm et un pistolet d’alarme calibre 9 mm sont également saisis. Malheureusement, les affaires de jeune femme n’y sont pas (ou plus).
Les deux jeunes sont interpellés et placés en garde à vue, avant d’être laissés libres… pour l’instant. Une nouvelle enquête est ouverte pour « recel de vol, détention d’arme de catégorie C et de stupéfiants », annonce la direction interdépartementale de la police nationale (DIPN 66).
En revanche, le collectionneur de culottes et de brosses à dents a été présenté à un magistrat du tribunal judiciaire de Perpignan. Il devra rendre des comptes devant la justice lors d’une convocation au mois de mai. En attendant, cet étrange personnage reste libre.
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