« Pour un petit club comme nous, envoyer sur une saison deux jeunes en qualification directe, plus un remplaçant, aux championnats de France, dans cette catégorie hyper dense des minimes, c’est vraiment top », apprécie Stéphane Coquin, le président du Dojo Côte de Granit.
Une belle récompense pour trois copains – Noé, Zachary et Yanis – des mordus du genre à manger judo avec les céréales le matin. Noé Camus (12 ans), de Lannion, disputera les France ce week-end à Villebon-sur-Yvette (Essonne).
« C’est du plaisir »
« J’attendais ce moment depuis longtemps, sourit le collégien de Le Goffic, brillant en compétition pour sa première année à ce niveau. Et puis j’y vais avec mon meilleur pote, donc c’est un peu notre objectif de l’année ».
Zachary Smits (13 ans), de Plestin-les-Grèves, champion de Bretagne scolarisé au Penker, confie :
« J’ai un peu hâte, je n’ai pas grand-chose à perdre, donc c’est du plaisir ».
Yanis Le Grand-Benaisa (13 ans) assure le rôle de remplaçant, si blessure ou indisponibilité. Troisième aux Régionaux, le garçon de Bossuet, originaire de Lannion, savoure déjà son podium breton.
« Cool à gérer »
Ces trois là ont commencé le judo à l’âge de 3 ou 4 ans.
« Ils sont cool à gérer, et font partie d’un super groupe : le judo a beau être un sport individuel, c’est le groupe qui te révèle ».
Le judo rythme leur vie de jeune ado. « Au judo, il y a mes potes. Même chez moi, j’en fais ! Et si je passe une mauvaise journée, mais que je fais un bon entraînement, ça va », déroule Noé.
« Tu te sens bien après l’entraînement ».
En moins de 34 kg chez les minimes, Zachary, passera l’année prochaine en cadets. « La plus petite catégorie, c’est moins de 46 kg : il me faudrait ma poussée de croissance pour cet été ! »
« Le judo, c’est notre truc »
Des modèles ? Les deux titulaires aux France répondent le double champion du monde japonais Joshiro Maruyama :
« Son judo est trop propre, ses ippons sont flagrants. Ce qu’il fait est très précis, pas brouillon ».
Yanis, lui, est séduit par le style en contre de la Française Clarisse Agbegnenou, cinq fois médaillée olympique. « Le judo c’est notre truc. C’est assez connu, mais j’aimerais bien que plus de gens encore s’y intéressent, que ça soit un peu comme le foot », insiste Noé. Il tenterait bien, plus tard, le pôle espoir de Rennes. Comme Zachary, qui s’imagine dans quelques années kiné-ostéopathe. Yanis a son idée aussi : « Je veux être avocat ».
Bref, les trois p’tits Trégorrois ne jurent que par l’école et le judo. « Le judo, ça comble tous les trous », conclut Zachary.
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