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Cette petite annonce a été postée sur le site Internet et le profil Likedin de la Ville d’Andrésy (Yvelines) après la démission de sa directrice financière, le 9 mars dernier. Un départ qui inquiète fortement les trois groupes d’opposition (Andrésy union citoyenne, Andrésy dynamique et Notre parti c’est Andrésy), sept jours avant la date limite de vote du budget primitif (le 15 avril, Ndlr), sachant que le conseil municipal prévu à cet effet a été retardé de sept jours, du 2 au 9 avril.
Quatorze départs de directeurs
Réunis « dans une démarche constructive sur les solutions à mettre en œuvre pour le bien de la commune et des Andrésiens », les forces minoritaires pointent du doigt la « gestion catastrophique » du maire (ex-Eelv, désormais Dvg) Lionel Wastl, responsable, selon elles, de la fuite « des démissions nombreuses d’agents et de cadres, lassés par une gouvernance sans boussole et le manque de clairvoyance dans la priorisation des projets ». Les trois groupes d’opposition évoquent « des démissions nombreuses : en 5 ans, trois directeurs généraux des services (Dgs), quatre directeurs de cabinet, quatre directeurs de la communication et trois directeurs des finances et commandes publiques ».
Vidéos argumentées
Considérant ces faits, ainsi que « l’impasse financière dans laquelle se trouve la commune, dans l’impossibilité de contracter le moindre emprunt », les élus minoritaires ont décidé de produire, ensemble, deux vidéos argumentées réalisées « sur la base de documents officiels » pour partager leur constat et les raisons qui, selon eux, ont conduit à cette situation.
L’opposition regrette ainsi « la hausse de 7 % de la masse salariale » du personnel communal, l’augmentation des dépenses de fonctionnement, « faute de contrôle » ou encore le coût grandissant de l’intercommunalité Grand Paris Seine & Oise (Gps&o) « à qui le maire a décidé de faire cadeau de 600 000 € en 2017 ».
« Trop de dépenses »
Les treize élus minoritaires dénoncent également le poids de projets immobiliers (initiés par la précédente majorité, Ndlr) « trop lourds pour la commune, qui auraient dû être stoppés ou allégés plus tôt », ainsi que des investissements réalisés trop élevés. « En 2021, un audit concluait qu’il ne fallait pas dépasser le montant moyen de 1,6 million d’euros d’investissement par an sur les six ans du mandat dans le but d’assainir les finances de la ville. Au lieu de cela on constate un montant moyen de 3,7 millions entre 2021 et 2024, soit plus du double », conclut Denis Faist, ancien adjoint en charge des finances, désormais à la tête du groupe Notre Parti C’est Andrésy.
Lionel Wastl : « Le vote du budget primitif aura bien lieu »
« Monsieur Faist est gonflé, car ce sont les projets de son ancienne équipe, particulièrement la rénovation du centre socioculturel Louise-Weiss et l’aménagement du quartier de la Gare, pour lequel Gps&o ne finance rien, qui nous ont mis dans le rouge », répond Lionel Wastl.
Le maire se veut, par ailleurs, rassurant quant au vote du budget primitif. « Il aura bien lieu le 9 avril et sera à l’équilibre, sans hausse d’impôt », assure-t-il, justifiant le retard d’une semaine par « précaution de respecter le délai d’envoi préalable aux élus ».
Quant à la gestion du personnel communal, le premier magistrat d’Andrésy admet la difficulté de devoir administrer « deux services tendus, la sécurité et les finances, comme dans beaucoup d’autres communes ». Raison pour laquelle il a « demandé un audit total pour revoir la gestion financière ainsi que toute l’organisation des services ».
Enfin Lionel Wastl précise qu’il n’est en rien lié au départ de la directrice financière, « qui s’est vu proposer un poste très intéressant » dans une commune de Basse-Normandie. Selon le maire, le nombre de départs de directeurs évoqué par l’opposition serait « tronqué par le fait que certains occupaient deux fonctions à la fois ».
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