« Même s’ils ne votent pas pour moi, de nombreux électeurs rencontrés sur les marchés à Morbier, Bellefontaine, Saint-Claude me remercient d’avoir mené le combat jusqu’au bout au nom de la démocratie », raconte Evelyne Ternant, de retour de ses premières rencontres avec les électeurs de la 2e circonscription du Jura.
« La démocratie n’a pas de prix »
« Refaire une élection, c’est le prix à payer pour la démocratie et la démocratie n’a pas de prix »
Sans attendre, la candidate du Nouveau Front populaire a déjà commencé à battre la campagne du Haut-Jura en vue de l’élection législative partielle du 30 mars prochain. Un marché à Morbier, à Bellefontaine, et le marché du jeudi à Saint-Claude, avant une conférence de presse vendredi 7 mars 2025, pour inaugurer son nouveau QG de campagne.
En commentant l’actualité nationale, et les réactions locales à la suite de l’annulation du scrutin législatif de juin 2024 par le Conseil constitutionnel, la candidate de gauche déplore : « Plus la droite laboure sur les terres du RN, plus elle le renforce ».
Et c’est donc dans un contexte pas forcément favorable à la gauche qu’Evelyne Ternant se relance avec conviction dans une campagne, ancrée sur le programme du Nouveau front populaire, qui « n’est pas un chiffon de papier, mais un socle », qui réunit communistes, écologistes et socialistes. Un programme qui plaide pour l’augmentation des salaires, l’abrogation de la réforme des retraites, et la défense des emplois et l’urgence environnementale.
« Il faut créer massivement des emplois », « que l’emploi devienne une priorité contre les dividendes », martèle la candidate. Un programme qui, alors que le thème de l’économie de guerre est imposé dans l’agenda public, plaide pour la paix.
« On ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre », lance la candidate du NFP en citant les propos de Jean Jaurès.
« Comment comprendre que l’argent qui était impossible à mobiliser pour les retraites, pour le social, tout d’un coup sorte des caisses pour financer la guerre ? »
« L’attentisme est criminel pour les emplois »
Plus localement, elle s’engage à porter au niveau national les questions de la santé et notamment de l’accès aux soins, problématique importante dans le Haut-Jura. « Il faut renforcer les services de cardiologie et de chirurgie à Saint-Claude, les services d’urgence à Champagnole et Morez, les services de soin en psychiatrie, et à terme ré-ouvrir la maternité à Saint-Claude », avance la candidate du NFP. La transition écologique et les questions du transport, notamment ferroviaire, sont un autre point majeur de son programme.
Pour la ligne des Hirondelles, « il faut, avec tous les usagers, faire en sorte que les lignes de desserte fines en Bourgogne Franche-Comté ne soient pas fermées, que la Région avance les travaux d’urgence, et faire pression pour que l’Etat se réengage ».
La candidate et les militants de gauche défendront l’avenir de la ligne des Hirondelles comme celui d’une ligne du quotidien, pas seulement d’une ligne touristique en voyageant avec les usagers de la ligne entre Andelot-en-Montagne et Saint-Claude, ce jeudi 13 mars 2025.
Sur le dossier de l’emploi, la candidate s’est rendue au chevet des salariés d’Eurostyle Systems Molinges et s’est déjà employée à mobiliser différents leviers à sa disposition, en tant que responsable nationale au sein du Parti communiste français pour interpeller les instances gouvernementales. « Pour l’instant le gouvernement ne répond pas », déplore-t-elle.
« Les difficultés du secteur automobile sont liées à la conjoncture mais pas seulement. Les constructeurs automobile profitent du changement de moteur, du thermique à l’électrique pour délocaliser ».
Dans ce contexte, elle considère que « l’attentisme est criminel pour les emplois alors que l’Etat a des leviers pour demander des garanties ».
« Je demande une confrontation politique »
« Afin que les votes à l’Assemblée nationale soient en cohérence avec les priorités locales », Evelyne Ternant s’engage, si elle est élue députée, « à mettre en place des ateliers de co-élaboration des lois avec les citoyens ». Mais avant cela, elle réclame surtout plus de débat démocratique sur des programmes :
« Je demande une confrontation politique et je demande aux médias de l’organiser : les citoyens sont en droit de savoir pour qui ils vont voter »
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