David Caillard se refuse à toute euphorie. Vendredi 7 février 2025, ses joueurs de la Maladrerie Caen (Calvados) ont pourtant battu l’AS Deauville-Trouville, le leader, jusque-là invaincu du championnat de Régional 1 (2-1). « Une victoire de prestige face à un adversaire qui n’avait pas encore perdu depuis le début de la saison alors que nous sortions d’une défaite sévère », retient le coach de la MOS. À savoir, celle concédée sur la pelouse du Havre AC (B) (4ᵉ) trois semaines auparavant (4-1).
Nous avons été très sérieux durant la première période. Nous menions 2-0 à la pause mais, en deuxième mi-temps, nous avons beaucoup souffert. Il n’y a donc pas lieu à une excitation excessive.
« L’aborder sans se poser de question »
La Maladrerie OS retrouvera justement le Havre AC (B), ce samedi, à l’occasion de son match en retard de la troisième journée de championnat. « C’est une très belle équipe. La rencontre s’était disputée dans des conditions particulières mais il faut être lucide et reconnaître que nous avions été dominés dans tous les compartiments du jeu », admet David Caillard. Un succès lui permettrait néanmoins de revenir à hauteur du quatuor de tête.
Ce match est difficile à préparer tant il y a d’inconnues mais je crois que nous n’avons pas grand-chose à perdre. Il faut l’aborder sans se poser de questions.
David Caillard avait repris les rênes de la MOS, au mois de novembre dernier, juste après le départ de Vincent Laigneau. « J’ai le sentiment que le groupe a adhéré à ce que je voulais mettre en place. Ce qui est très intéressant, mais je n’étais pas complètement nouveau. J’ai repris un effectif que je connaissais. Je vivais déjà avec le groupe et, avec Vincent [Laigneau, ndlr], tout se passait bien. J’ai mes idées mais je ne veux pas tout bouleverser non plus ».
Depuis, le club affiche une dynamique positive de deux nuls, une défaite, mais surtout trois victoires. Dont une, très remarquée, sur le terrain de la réserve d’Avranches (1-2).
Notre meilleur match. C’était aussi mon premier à la tête de cette équipe. Il y avait donc quelque chose de particulier. Depuis, je n’ai pas le sentiment qu’il y ait une partie au cours de laquelle nous sommes passés complètement au travers mais, parfois, nous n’avons pas eu la maturité qu’il aurait fallu avoir.
« Pas un sujet de discussion »
Comme, par exemple, face à Bayeux (3-3) ou à Vire (B) (1-1) ? « Contre Bayeux, je retiens la frustration des deux points que nous avons perdus. À dix minutes de la fin, nous menions encore 3-1 et, contre Vire, nous maîtrisions notre sujet mais, faute à une erreur individuelle, on se retrouve à courir derrière le score. Si je peux regretter le résultat, je ne regrette pas le contenu ».
Le week-end dernier, trois U17 ont vu leurs noms couchés sur la feuille de match. « Cette jeunesse est capable de tout, sourit David Caillard. Sa fougue, son insouciance et son investissement sont autant de forces. Elle manque d’expérience mais on ne peut pas leur en vouloir. Cela fait partie de l’apprentissage et nous l’acceptons car cela a toujours été notre politique. Avec la R1, la marche est haute ».
Cinquième, avec un voire deux matchs de retard sur ses principaux rivaux, la Maladrerie est loin d’être décrochée du haut de tableau.
Il est très difficile de se projeter, mais, pour espérer davantage, il nous manque quelques certitudes. À savoir de la constance. Nous sommes capables d’avoir de très bons bouts de match mais nous commettons encore trop d’erreurs individuelles.
Suivra, enfin, un déplacement à la Jeunesse Fertoise (10ᵉ). « Je n’ai pas d’objectif donné par le club. Cinquième malgré ces matchs en retard et avec cette jeunesse et ces joueurs de qualité que nous comptons, on ne peut pas se cacher mais ce n’est absolument pas un sujet de discussion »
De notre correspondant Quentin Lemoine
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