Jugé lundi 3 février 2025 au tribunal de Lisieux (Calvados), le prévenu conduisait sans permis depuis une trentaine d’années. L’automobiliste pris en chasse par les gendarmes le 16 décembre 2024 puis contrôlé – toujours au volant – une semaine plus tard n’a jamais passé le permis. Il reconnaîtra conduire régulièrement depuis l’âge de 14 ou 15 ans.
Risques inconsidérés
Le 16 décembre dernier vers 16 heures, ce père de famille de 46 ans circulant à vive allure en direction de Deauville (Calvados) grille un feu rouge à Touques sous le nez des gendarmes. Alors qu’ils l’ont pris en chasse avertisseurs sonore et lumineux actionnés, il accélère délibérément et multiplie les infractions dans les rues du centre-ville, très encombrées en ce milieu d’après-midi.
Les militaires, qui noteront dans leur rapport une vitesse excessive, un contresens dans un carrefour, des refus de priorité et le non-respect de feux tricolores et de stops, préfèrent abandonner leur poursuite pour ne pas générer d’accident.
Connu de la police
Peu de temps après, ils croisent l’individu qui revient sur ses pas. Ils identifient ce quadragénaire connu défavorablement de leurs services. Après avoir consulté le fichier informatique des cartes grises, les gendarmes se rendent à l’adresse de la propriétaire du véhicule, ex-compagne du prévenu.
La C3 est stationnée à proximité de son domicile, le moteur encore chaud, mais seul le fils du couple est présent dans l’appartement. Lors de son audition, femme ne cachera pas que son ex vit de temps en temps chez elle et qu’il a l’habitude d’emprunter sa voiture.
Une semaine plus tard
Le 23 décembre, une semaine plus tard, il est contrôlé à une station d’essence pendant qu’il fait le plein de la voiture. Les gendarmes lui remettent alors une convocation pour le 4 janvier à laquelle il ne se rendra pas.
Le 30 janvier, c’est sa compagne qui fait l’objet d’un contrôle routier. Elle donne aux gendarmes les stupéfiants qu’elle détient et les accompagne pour une perquisition de son domicile.
Cette perquisition sera fructueuse car le quadragénaire, qui faisait l’objet d’un ordre de comparution forcée, se trouve chez elle. Cette fois-ci, il est placé en garde à vue et présenté au juge des libertés et de la détention. Il ne sera pas placé en détention provisoire, comme l’avait requis le ministère public, mais sous contrôle judiciaire.
Déjà 8 ans d’emprisonnement
L’homme, dont le casier judiciaire compte 11 condamnations – dont 2 pour refus d’obtempérer – a déjà exécuté plusieurs peines de prison qui lui ont valu au total 8 ans d’incarcération.
Il est condamné à 12 mois de prison dont 4 assortis d’un sursis probatoire pendant 2 ans avec obligation de soins et de travail. Il effectuera la peine ferme de 8 mois en semi-liberté. Il a l’interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur pendant 12 mois.
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