Les pronostics ne donnaient pas le Stade Malherbe Caen favori face au Paris FC lundi 31 mars 2025 et les Rouge et Bleu n’ont pas su faire mentir les chiffres. Surpassés techniquement et bien trop inoffensifs pour espérer décrocher quoi que ce soit, les hommes de Michel Der Zakarian se sont inclinés lourdement en Ile-de-France et continuent de couler vers le National (4-2).
Catastrophiques sur le terrain, exemplaires dans les tribunes
Le Paris FC assume son statut de favori en début de rencontre en conservant le ballon et en mettant la pression sur le bloc caennais. Positionnés très bas, les défenseurs Rouge et Bleu subissent et tentent de procéder rapidement à la récupération du ballon, mais trop de déchet les empêche de passer le milieu de terrain. Les Caennais ont une première frayeur très tôt quand Yannis Clémentia sur un ballon remis en retrait par Moussounda, voit son dégagement contré par Julien Lopez. Heureusement, le ballon lui retombe dans les bras (6′). Quelques minutes plus tard, sur un coup franc lointain tiré par Maxime Lopez, la défense caennaise ne s’aligne pas bien et Thimothée Kolodzjiejczak peut couper la trajectoire et ouvrir le score (0-1, 12′). Menés au score, les Caennais n’ont plus le choix. Ils doivent prendre le jeu à leur compte pour tenter de revenir. Mais ils ne parviennent pas à presser collectivement et les Parisiens gèrent la possession du ballon.
Quelques minutes plus tard, le Paris FC fait le break par l’intermédiaire de Krasso, bien servi par Cafaro qui est parvenu à récupérer le ballon dans l’angle du terrain alors qu’il était dans les pieds de Didi Gaucho et Moussounda (2-0, 32′). La première action caennaise arrive juste après sur corner. Valentin Henry le frappe directement et pense réduire l’écart. Mais l’arbitre refuse le but prétextant un contact illégal sur le gardien (36′). Dans la foulée, Caen continue de pousser et provoque une main de Kolodzjiejczak, non sifflée par l’arbitre (37′). Les hommes de Michel Der Zakarian semblent reprendre un peu de confiance, mais apporter le danger sur le but de Nkambadio reste compliqué. Même quand les Normands conservent le ballon dans le camp adverse, la confiance collective et l’aisance technique des parisiens leur permet de ressortir le ballon proprement et d’aller planter une nouvelle banderille juste avant la pause par Mathieu Cafaro, trouvé beaucoup trop facilement dans le dos de la défense (3-0, 45′). Pourtant soutenu par des supporters venus en nombre et qui se font entendre, le SM Caen rentre au vestiaire la tête bien basse.
Le calice jusqu’à la lie
Au retour des vestiaires, Michel Der Zakarian tente le tout pour le tout. Le technicien caennais repasse dans un système à quatre défenseurs pour apporter plus de poids offensif. Ce sont Alex Moussounda et Valentin Henry qui cèdent leur place, remplacés par Lamine Sy et Godson Kyermeh. Si cela a le mérite de donner un peu plus de pouvoir à l’attaque caennaise, cela ne débouche sur aucune frappe cadrée. Pire encore, sur un bon ballon en profondeur de Maxime Lopez, Krasso peut frapper trop facilement. Le retour de Brahim Traoré contre le ballon qui lobe Clémentia et offre le quatrième but aux Parisiens (4-0, 60′).
Dans la tempête qui fait rage, l’éclaircie vient d’une frappe de Bilal Brahimi, bien trouvé par Godson Kyeremeh, mais qui fuit le cadre de Nkambadio (65′). Les derniers changements de Michel Der Zakarian ne suffisent pas. Caen cadre sa première frappe à quinze minutes de la fin de la rencontre par Alexandre Mendy, et Nkambadio se saisit du ballon sans difficulté (76′). Dans ces conditions, seule une erreur d’Nkambadio peut permettre aux Caennais de revenir. Sur un centre de Quentin Lecoeuche, le gardien parisien manque son dégagement et le ballon revient sur Kyermeh qui pousse le ballon dans le but vide pour réduire l’écart (4-1, 83′). Dans les arrêts de jeu, le Paris FC encaisse un second but par Tourraine contre son camp (4-2, 91′). Anecdotique.
Relégué à neuf points de Martigues en position de barragiste, la condamnation approche pour le SM Caen. À ce rythme-là, le club sera officiellement relégué en National après le déplacement à Rodez dans deux semaines. Le prochain adversaire des Rouge et Bleu ? le FC Metz, deuxième de Ligue 2.
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