Munich, été 1972, les Jeux olympiques battent leur plein. Un événement à la portée mondiale auquel l’Allemagne apporte un soin particulier encore marquée par l’image de la guerre. Ces jeux sont les premiers à être diffusés simultanément dans le monde entier grâce aux satellites. À l’époque, ce sont quelque 900 millions de personnes qui ont les yeux rivés sur Munich. C’est ce moment que choisiront des terroristes palestiniens pour perpétrer la prise d’otages tragique de l’équipe sportive israélienne.
Dans le film 5 septembre, le réalisateur Tim Fehlbaum retrace cet événement à travers l’équipe de journalistes sportifs d’ABC qui passe subitement de la couverture de la compétition à la couverture en direct d’une prise d’otages, du sport à la politique.
Huis clos déroutant
La dimension documentaire bascule pour laisser place au thriller où les enjeux ne sont pas les mêmes selon que l’on est journaliste, technicien, réalisateur ou patron de chaîne. Vient se poser la question de la maîtrise de l’antenne et du dilemme de l’information continue dans un huis clos déroutant puisque les événements se déroulent à deux pas de la salle de régie et de ses écrans. Le traitement des faits en quasi-temps réel met les équipes sous pression, ce qui deviendra un cas d’école dans le monde des médias. Jusqu’où le journalisme va-t-il pour informer ? Comment ? Et à quel prix ? Un angle saisissant, une franche réussite !
Anaïs Briec
Vu pour vous au Ciné Liberté, 10 avenue Clemenceau à Brest.
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