Auteur d’un authentique exploit en Irlande, le XV de France est en position plus que favorable pour s’octroyer la victoire dans le Tournoi des 6 Nations. Il faudra pour cela bien négocier une dernière rencontre face à l’Écosse et ne pas céder aux émotions et à la pression, un travers historique des Bleus capables de faire succéder à leurs plus grands triomphes leurs plus amères déconvenues. Bien conscient du danger, le sélectionneur Fabien Galthié a essayé de maintenir ses joueurs en alerte.
XV de France : Fabien Galthié alerte les joueurs
« Il faut être vigilants, il faut être vigilants parce qu’on est des Latins et c’est vraiment dans notre génétique que de parfois être dans l’incapacité de reproduire des performances ». Un drôle de cliché énoncé par Fabien Galthié, peut-être, mais combien de fois vérifié dans la douleur pour le XV de France…
Ces peines, le sélectionneur des Bleus les a connues en tant que simple spectateur comme lors de la Coupe du monde 2007, mais aussi en tant que joueur en 1999, quand lui et ses partenaires avaient écœuré les All Blacks (43-31) en demi-finale avant de traverser la finale contre l’Australie tels des fantômes.
Après s’être ouvert ou rouvert le chemin vers la victoire dans le 6 Nations en terrassant les Irlandais à l’Aviva, l’ancien numéro 9 a donc essayé cette semaine de maintenir ses joueurs dans un était d’éveil.
C’est spécifique à nous, c’est particulier, il faut qu’on soit vigilants et c’est vrai que j’ai toujours une alerte, j’ai toujours un warning là-dessus et je ne lâcherai pas les joueurs là-dessus. Donc on peut être heureux, on peut être satisfaits de ce qu’on a produit mais on ne peut pas se permettre de se mettre dans cet état que l’équipe de France connaît, qui l’empêche de monter encore un cran plus haut.
Le modèle anglo-saxon
Peut-être y a-t-il effectivement, plus dans la culture que dans la génétique latine, une propension au relâchement, une plus grande difficulté à gérer les ascenseurs émotionnels que procure le sport, une incapacité à compartimenter, séquencer, se remobiliser…
Des tares, si elles existent vraiment, que l’on ne retrouve pas chez les Anglo-Saxons et leur aptitude à « switcher ».
« Au niveau international, on sait que face à nous ce sont des nations britanniques, anglo-saxonnes, qui se préparent très différemment, qui sont en capacité à gérer les performances après des contre-performances, qui sont capables de faire des performances puis des contre-performances mais toujours avec un niveau d’intensité qui est égal », concède Fabien Galthié.
Le fameux flegme dont les Bleus tenteront de s’inspirer pour ne pas prendre une gifle samedi soir (21h15) au Stade de France.
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