La question de l’extinction de l’éclairage public est dernièrement revenue au centre de la table à Marmande, en Lot-et-Garonne. Ces derniers jours, les lampadaires étaient notamment éteints, dès le début de la soirée sur le boulevard Gambette et le secteur de la gare.
La mairie de Marmande a communiqué ce mercredi 26 février 2025 en expliquant que « la panne d’éclairage persiste depuis 10 jours » tout en précisant que les services techniques « sont mobilisés mais la situation est complexe et nécessite un contrôle individuel de chaque poteau pour identifier l’origine du problème. »
Un passage en LED qui ne justifierait plus d’extinction de l’éclairage ?
La municipalité assure ainsi que « les interventions se poursuivent afin de rétablir l’éclairage au plus vite« .
Une problème qui n’a pas manqué d’être pointée à l’occasion du dernier conseil municipal qui s’est tenu le lundi 17 février 2025. La présentation des orientations politiques et budgétaires a effectivement permis à la municipalité de rappeler que son Plan LED, qui vise à remplacer l’intégralité de l’éclairage public par des ampoules LED, pour des soucis d’économie mais aussi d’écologie, arriverait à son terme en 2026.
Une action a pu questionner dans les rangs de l’opposition, et notamment du côté de Valérie Pérali, dont le groupe Marmande Avenir a déjà pu mettre en avant « le sentiment d’insécurité des Marmandais. » Selon elle, les économies réalisées avec le LED devraient permettre d’éclairer la ville plus longtemps.
« L’intérêt de changer une installation électrique, c’est de faire des économies tout en l’utilisant », a ainsi argumenté l’élue d’opposition. « La commune a consenti des investissements importants pour une utilisation limitée. »
Valérie Pérali insiste en plaidant que « certains maires font marche arrière sur l’extinction » tout en balayant des arguments sur l’inflation ou encore la protection de la biodiversité.
80 000 € d’économies par an
Le sujet étant d’ailleurs avant tout environnemental pour la municipalité, c’est d’ailleurs Séverine Chastaing, adjointe à la transition écologique qui lui a répondu. « Il fallait changer les éclairages et ne pas remettre les vieilles ampoules polluantes qui ne sont d’ailleurs plus vendues », a-t-elle commencé avant de poursuivre sur les bienfaits pour la biodiversité de l’extinction de l’éclairage.
« Ce sont des scientifiques du monde entier qui le disent. L’extinction permet à des espèces nocturnes d’être plus dynamiques, de mieux se nourrir et de faire leur reproduction dans de bonnes conditions. »
Enfin, l’adjointe a également répondu sur le prisme économique. « Le passage au LED nous fait réaliser des économies, de fait mais l’impulsion de vouloir éteindre la nuit, c’est une vraie stratégie puisque cela nous a permis de réaliser 80 000 € d’économies par an. »
L’adjointe rappelait ainsi que le Plan LED représentait « un investissement de 100 000 € les deux premières années puis 80 000 € les années suivantes » et de conclure : « nos économies couvrent nos investissements et financent d’autres projets. »
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