Le tribunal du Mans (Sarthe) a jugé deux hommes de 31 et 39 ans pour avoir enlevé, séquestré et battu un homme, dans la nuit du 17 au 18 janvier 2025.
Une dispute de voisinage qui dégénère
C’est une histoire qui aurait pu avoir une issue tragique qui a été jugée par la chambre des comparutions immédiates du tribunal du Mans lundi 3 février 2025.
Tout commence rue Nationale, au Mans, dans la nuit du 17 au 18 janvier 2025. Ce soir-là, un homme passe la soirée chez un ami lorsqu’un voisin lui demande de ramasser des canettes de bière abandonnées dans les parties communes de l’immeuble. Il refuse, expliquant qu’il n’en est pas responsable.
La discussion s’envenime et d’autres habitants s’en mêlent. Rapidement, la situation dégénère. Pris à partie, l’homme préfère fuir. Mais il est aussitôt poursuivi par six individus, armés de battes de baseball.
Enlevé puis battu
Ne parvenant pas à le rattraper, les agresseurs se rabattent sur l’un de ses proches, qu’ils accusent de couvrir sa fuite. Ils lui demandent son adresse.
Face à son refus, ils le forcent à monter dans une voiture et l’emmènent jusqu’à Allonnes. Là, au bord de la Sarthe, il est passé à tabac par plusieurs personnes, frappé à coups de pied, de poing et de batte.
La victime abandonnée à la gare
Vers minuit, inquiet de ne plus avoir de nouvelles, l’ami de la victime alerte la police. Les forces de l’ordre se rendent rue Nationale, puis à Allonnes, où le téléphone du disparu a borné pour la dernière fois. Mais sur place, aucune trace de lui.
Finalement, l’homme répond à un appel. Il explique que ses agresseurs viennent de le relâcher à la gare du Mans. Il y est retrouvé vers 1 h 40, en état de choc et souffrant de blessures à la tête. Il se verra prescrire sept jours d’interruption totale de travail.
L’enquête permet d’identifier rapidement deux des ravisseurs, reconnus par la victime sur tapissage photographique. Ces voisins, âgés de 31 et 39 ans, sont interpellés quelques jours plus tard.
Les avocats des prévenus estimant que leurs clients étaient les seuls à être poursuivis alors que plusieurs individus ont participé aux violences ont déploré qu’ils paient « pour tous les autres ».
Prison ferme
Reconnus coupables, les deux prévenus ont écopé des peines de prison mixtes incluant de la prison ferme. Le premier a été condamné à deux ans de prison, dont six mois de sursis probatoire, pour violences et enlèvement.
Son co-prévenu, a écopé de quatorze mois ferme, dont quatre mois liés à la révocation d’un précédent sursis, ainsi que huit mois de sursis probatoire.
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