Le 27 juin 2024, une femme se présente à la gendarmerie de Sablé-sur-Sarthe (Sarthe) pour dénoncer ce qu’elle a subi entre août 2019 et août 2024 à Courtillers, puis en juin 2024, à Courtillers et à Précigné. Son ex-compagnon a été jugé devant le tribunal du Mans (Sarthe), où il comparaissait libre.
L’homme de 54 ans, de taille moyenne, aux cheveux gris, vêtu d’un pull bleu et d’un jean, a reconnu à demi-mot les faits qui lui sont reprochés : violences et agressions sexuelles sur son ex-épouse de 2019 à 2024. « Oui, je l’ai prise par le col, je l’ai poussée », a-t-il déclaré, admettant également « une main aux fesses ».
Prévenu de menaces de mort dans la Sarthe, il dit s’être « emporté »
S’il conteste s’en être pris à la voiture du compagnon de son ex-femme, le prévenu reconnaît en revanche les menaces de mort envers ce dernier et son ancienne épouse. « Je descends à Précigné pour le buter, et après c’est toi. Tu seras moins fière », dit l’un des SMS envoyés à la victime.
« Je me suis emporté », tente de se justifier le mis en cause. L’expert psychiatre le décrit comme un homme à la « personnalité frustre ».
Le quinquagénaire conteste vivement avoir, pendant des années, contraint son ex-femme à avoir des relations sexuelles. Lors de son audition, il avait lancé aux gendarmes : « Violer, c’est taper une gonzesse et lui sauter dessus… »
« À votre âge, il serait temps de vous questionner sur vos agissements », a déclaré la procureure, à la suite de Me Jennifer Neveu, l’avocate de l’ex-femme du prévenu, qui a souligné le traumatisme de sa cliente, absente à l’audience.
Neuf mois de prison requis
Suivant les réquisitions de la procureure, le prévenu – bien que relaxé sur une partie des faits – a été reconnu coupable et condamné à neuf mois de prison avec sursis probatoire de deux ans, assortis de plusieurs obligations, notamment de soins et d’indemnisation de la victime.
Il est également inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS).
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