Le tribunal du Mans (Sarthe) a jugé le 3 février 2025 un homme de 26 ans pour avoir incendié la porte du domicile de son ancienne compagne.
Il met le feu à la porte à la porte de l’appartement de son ancienne compagne
« Va voir ce qui se passe à ta porte » Lorsqu’elle entend ces mots de la part de son ancien compagnon, dans la nuit du 28 janvier 2025, une jeune Mancelle s’inquiète.
Elle se remémore alors les menaces qu’il lui avait adressées quelques jours plus tôt : il lui avait annoncé qu’il allait mettre le feu à sa porte. « Tu vas voir ce qui va se passer à ta porte », lui avait-il lancé.
« J’ai mis le feu à la porte du voisin, comme ça, je vais bien dormir »
Le 25 janvier 2025, il lui avait déjà confié avoir incendié la porte d’un de ses voisins. « J’ai mis le feu à la porte du voisin, comme ça, je vais bien dormir », lui aurait-il déclaré.
Le 29 janvier 2025, lorsqu’elle se rend au commissariat pour porter plainte contre son ancien compagnon, la jeune femme confie aux policiers avoir été victime de violences à plusieurs reprises.
« Quand on met le feu à la porte d’un appartement, les conséquences pourraient être bien plus dramatiques. »
Miné, très agité et vociférant dans le box des accusés, l’homme, déjà connu de la justice et récemment sorti de détention (le 3 août 2024), n’hésite pas à s’en prendre au micro du tribunal.
Il s’emporte également contre la victime : « C’est une alcoolo ! » lance-t-il. Contestant les faits avec véhémence, il hurle en gesticulant : « Eh, je n’ai rien fait du tout ! Arrêtez de me poser des questions ! »
Le procureur rappelle la gravité des faits : « Quand on met le feu à la porte d’un appartement, les conséquences pourraient être bien plus dramatiques. » Il requiert une peine mixte de 24 mois de prison, dont 6 mois avec sursis et 18 mois de prison ferme.
Me Henri Delaune, avocat du prévenu, plaide la relaxe pour son client. « Dans cette affaire, il y a manifestement un manque de preuves. […] Je ne dis pas qu’il est innocent, mais vous n’avez pas la preuve qu’il est coupable. Des suspicions, j’en vois partout dans ce dossier, des preuves, je n’en vois pas. »
Une condamnation sans appel
Reconnu coupable, le prévenu a été condamné à une peine mixte de 18 mois de prison, dont 6 mois avec sursis probatoire de 2 ans et 12 mois de prison ferme. Son sursis précédent a également été révoqué à hauteur de 3 mois, avec un ordre d’incarcération immédiate.
Au total, il devra purger 15 mois de prison ferme. Il a été maintenu en détention.
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