En difficulté dans leur championnat de R1, les féminines de l’AS Cherbourg (Manche) sont lancées dans une périlleuse opération maintien.
Paul Chapron, l’adjoint qui a repris les commandes de l’équipe en janvier 2025 à la place de David Laye, fait le point sur la situation.
Le contexte
Dire que l’intersaison a été mouvementée chez les Bleues est un euphémisme. Pour préparer cette nouvelle saison, le staff a dû faire sans des cadres comme Cindy Legret, Doriane Remicourt ou encore Blanche Guiffard qui ont raccroché les crampons.
« On a un effectif qui a 17 ans de moyenne d’âge, ce qui est très bas pour le R1. J’ai même fait jouer une U16 cette saison », confie le coach, originaire de Saint-Vaast-la-Hougue et revenu cet été dans le Cotentin en provenance de l’AG Caen (Calvados).
Actuellement 10e, l’ASC reste sous la menace car si seuls les deux derniers descendent, la situation de QRM et du SM Caen, en mauvaise posture en D3, pourraient entraîner des relégations supplémentaires.
Nos deux matches face à Flers et l’AG Caen seront très importants. On devra absolument les gagner.
Forfait contre Malherbe
Dans la soirée du 19 février 2025, les Cherbourgeoises devaient se rendre à Caen pour y défier le SMC, pour le compte du 3e tour de la Coupe de Normandie. Elles ont finalement déclaré forfait. « On avait déjà décalé le match une première fois mais avec les absences pour raisons professionnelles, les blessures, on ne pouvait pas se déplacer », informe Paul Chapron, un peu amer de ne pas avoir pu défendre ses chances face à ce qui se fait de mieux ou presque au niveau régional. « Je suis un peu déçu car comme je le disais aux filles, on n’a pas l’occasion de jouer des matches comme ça toutes les semaines. Mais c’est comme ça… », lâche-t-il, fataliste, face à cette situation compliquée.
L’objectif
Avec un groupe largement remanié et aussi jeune, difficile d’ambitionner autre chose que le maintien. Paul Chapron ne s’en cache pas, même s’il estime que le potentiel de ses joueuses pourrait lui permettre d’espérer nettement mieux.
« Avec de l’investissement, on pourrait largement être dans la première partie de tableau. Mais on fait des séances d’entraînement avec cinq joueuses, donc c’est compliqué de mettre des choses en place. Après, je comprends, il y a le travail, les études… », regrette l’entraîneur.
L’avenir
Sur le long terme, sans fixer de deadline, les dirigeants cherbourgeois aimeraient faire grimper leurs filles au niveau D3. Mais la tâche s’annonce immense.
On se heurte à la difficulté d’attirer des joueuses de qualité. Quand on regarde sur l’agglomération caennaise, les filles vont à Malherbe, La Maladrerie, Ifs ou l’AG Caen et nous, on est géographiquement trop éloignés.
Le technicien estime également que localement, hormis quelques exceptions, le vivier est trop faible pour espérer tenir la route en Régional 1.
Mais il ne se décourage pas et entend mener à bien sa mission maintien, pour repartir la saison prochaine au plus haut niveau normand. Et, pourquoi pas, lancer une nouvelle dynamique positive.
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